Beaucoup de mystères planent autour du bolide de course volé dans la nuit du 17 au 18 juin à Vaux-sur-mer et retrouvé le lendemain dans une grange d’un hameau du pays Royannais.
« Vous ne pouvez pas savoir à quel point je suis heureux ». C’est ainsi que le propriétaire de l’AC Cobra Backdraft manifestait son émotion lundi 20 juin à la vue de son bolide de 150 000 euros qui avait disparu deux jours auparavant, en pleine nuit dans la cour de l’hôtel résidence De Rohan à Vaux-sur-mer.
Aujourd’hui l’enquête est confiée aux fonctionnaires de police du commissariat de Royan. Ces derniers auront à répondre à un certain nombre de questions dans un vol qui ressemble à s’y méprendre à celui commis par une bande de professionnels organisée en mode Pieds Nickelés. « Sur les images de la vidéosurveillance de l’hôtel on voit quatre hommes cagoulés et gantés. Trois d’entre eux déplacent d’abord deux Cobra pour leur permettre d’accéder à la Backdraft. Le quatrième fait le guet ».
Désactivation ou brouillage de la balise GPS ?
Malgré leurs gants, les voleurs ont laissé leur ADN sur les deux premières Cobra. La balise GPS de celle qui a disparu entre 3 et 4 heures du matin a cessé d’émettre à 3h47. Deux possibilités : la désactivation ou le brouillage de l’appareil par les voleurs.
Malgré tout celle-ci s’est remise à émettre dimanche 19 juin en fin de journée. « J’ai reçu une première position GPS. Puis une seconde quelques minutes plus tard. La voiture avait été déplacée d’une centaine de mètres », poursuit son propriétaire.
Retrouvée dans une grange
Une vaste opération de gendarmerie et de police était déclenchée pour se rendre sur place. « Nous avons retrouvé la voiture dans une grange d’un petit hameau du pays Royannais », confie l’organisateur du Cobra Tour auquel avait pris part pour la première fois la Backdraft venue du centre de la France.
Certains câbles électriques de l’auto ont été arrachés tout comme sa plaque arrière d’immatriculation. Un extincteur à poudre a été percuté dans l’habitacle de la voiture. « Pour faire disparaître les traces d’ADN », pense l’organisateur du Rallye. D’une piste d’un réseau international, les enquêteurs privilégieront peut-être celle du local, pour un modèle rare et donc invendable sur le marché des collectionneurs.
« C’est la première fois que cela arrive », assure le Cobra club de France. Reste cette question majeure pour les auteurs de ce vol en bande organisée et à n’en pas douter prémédité : pourquoi avoir choisi de dérober ce modèle à seulement 150 000 euros et non pas celui qui était à côté et dont la valeur était le million d’euros, quitte à risquer jusqu’à 15 ans de réclusion criminelle ?
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