Société, Vie des communes

Surgères. Objectif Emploi, le nouveau passage obligatoire pour recruter en Aunis Sud

Ce mardi 31 janvier, Surgères a vu Objectif Emploi s’installer le temps d’une matinée dans son Castel Park. Un salon de recrutement autant pour les entreprises que pour les demandeurs d’emploi.

Objectif Emploi a réuni 325 personnes venu chercher un emploi ou une formation tout au long de la matinée. (©Corentin Cousin).

C’est l’un des premiers grands rendez-vous de la Communauté de Communes Aunis Sud de 2023. Ce mardi 31 janvier à Surgères, on a parler formation, emploi, recrutement et embauche avec Objectif Emploi. Un événement toujours très attendu.

« C’est un événement important pour le territoire. On a appris des premières éditions avec le partenariat de la Cdc Aunis Atlantique et la CDA de La Rochelle. On a retenu un certain nombre d’enseignements avec cette expérience. Ce qui nous permet aujourd’hui d’offrir un large éventail d’intervenants, tous milieux confondus », explique le président de la CdC Aunis Sud Jean Gorioux.

Voir le reportage. 

Une centaine d’offres d’emploi et une nouveauté

Plus d’une quinzaine d’entreprises et de partenaires se sont déplacés pour proposer plus d’une centaine d’offres d’emploi disponibles immédiatement. Et ce, destinée à tous les profils.

C’est le reflet de la dynamique économique du territoire. On a des demandeurs d’emploi, mais aussi de plus en plus des personnes qui veulent se rapprocher de leur domicile en raison de l’augmentation des couts de transport. » Jean Gorioux.

Pour la seconde année consécutive, le salon a su se dynamiser avec une grande nouveauté cette année. Un espace découverte métier avec des démonstrations.

L’innovation, c’est cette espace démonstration des jeunes en formations sur territoire avec les deux lycées, celui du bois et Enilia Ensmic pour l’agroalimentaire. » Jean Gorioux.

Métiers du bois et de l’agroalimentaire : démonstration

Enilia Ensmic représenté par ses étudiants, dont Théo Boismorand et Alexandre Presani, participe pour la première fois à Objectif Emploi. « On fait ça dans le cadre d’un projet de communication qui est dans le référentiel de formation. C’est important de représenter notre école », indique Théo Boismorand.

Alors ce rendez-vous est certes un moyen de présenter leur école, mais également de changer l’image de leur filière pour tenter d’attirer de nouveaux jeunes.

Il y a quand même un but de recrutement derrière tout cela. On est conscient que la filière agroalimentaire peut faire peur aujourd’hui. Mais on est aussi là pour rassurer les gens et leur faire comprendre que cette filière est essentielle, notamment pour l’avenir. C’est ce qui va construire en partie l’écologie de demain ». Alexandre Presani, étudiant Enilia Ensmic.

Ici, Théo et Alexandre présentent les métiers du lait avec notamment des démonstrations de fabrication de beurre en moins de deux minutes. Mais ils sont aussi là pour représenter toutes les autres filières disponibles de leur établissement.

Notre école propose aussi une formation générale agroalimentaire en BTS et une filière céréalière ». Théo Boismorand, étudiant Enilia Ensmic.

Les organismes de formation peinent à attirer

On évoque régulièrement les difficultés de recrutement dans le monde du travail, mais pour les organismes de formation comme l’Enilia, la tendance est identique.

Clairement, oui on a des difficultés à attirer. Les chiffres sont de pire en pire surtout dans les domaine spécifique comme celle des produits laitiers. C’est devenu très compliqué ». Théo Boismorand.

Des complications qu’ils ont dues mal à expliquer. Mais comme pour Alexandre, les perspectives d’avenir et d’évolution dans ces secteurs sont devenues importantes et accessibles.

C’est un métier qui a de l’avenir. Il y a de nombreuses places à pourvoir. Les entreprises sont en constante demande d’employés plus ou moins formés. Commencer par le BTS permet d’ouvrir des portes et de se développer à l’intérieur de l’entreprise ». Alexandre Presani.

Un réel coup de pouce

Si Objectif Emploi permet de découvrir, désormais, de nouveaux métiers, l’essentiel de ce salon reste le recrutement. Et ce dernier se fait rare par les temps qui courent. Le gérant de La Table d’As Traiteur Alexandre Lachaumette n’est pas épargné. Ce salon est un vrai coup de pouce pour lui.

C’est une superbe opportunité de rencontrer du personnel et de découvrir des profils auxquels on n’aurait pas pensé pour développer notre activité. Car aujourd’hui, on a de plus en plus de mal à recruter ». Alexandre Lachaumette, gérant de La Table d’As Traiteur.  

Ce chef d’entreprise est lui aussi confronté aux différentes difficultés pour embaucher. D’autant plus que son secteur d’activité est l’un de ceux qui attirent le moins. « Il y a beaucoup de vecteurs qui entrent en compte. Notre métier est difficile en soi à appréhender. Le secteur est aussi mal reconnu avec beaucoup de contraintes et une mauvaise reconnaissance salariale ».

Forcé de trouver des solutions

Pour y faire face, cet employeur s’est forcé de s’adapter à la conjoncture.

C’est devenu une évidence. On est obligé de s’adapter, on n’a plus le choix. On recrute en fonction des besoins de chacun. On tente de faire en sorte que chacun y trouve son compte ». Alexandre Lachaumette.

Alors, comment faire ? Alexandre propose des alternatives différentes afin d’être plus attractif, que ce soit en termes de salaire ou de contraintes horaires.

Nous, on propose des services différents avec par exemple des horaires en continu pour faciliter la vie de famille. Il y a pas mal de chose qui entre en compte qu’on essai de travailler. Il y a une prise de conscient pour que tout le monde s’y retrouve ». Alexandre Lachaumette.

Lors de ce salon, ce gérant va voir une vingtaine de personnes pour un objectif de quatre nouveaux postes. Toutefois, il ne s’arrête pas forcément à ce qu’il s’était fixé au départ.

Rien ne nous empêche d’ouvrir d’autres postes pour s’adapter aux différents profils. On est aussi obligé d’être plus maniable pour réussir à recruter ». Alexandre Lachaumette.

Objectif Emploi est donc devenu une nécessité. Un passage obligatoire pour les entreprises autant que pour les demandeurs d’emploi afin d’éclaircir un peu plus leur avenir.


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