Deux épisodes de violences mardi 23 et vendredi 26 août ont opposé des détenus dans la plus importante maison centrale de France à Saint Martin de Ré. Un des incarcérés a fini à l’hôpital en urgence absolue.
C’est une semaine sous haute tension qui vient de prendre fin à la prison de Saint-Martin-de-Ré. L’établissement compte 446 cellules individuelles. Au 1er janvier de cette année 360 personnes, tous des hommes y étaient écroués. La plupart ont été condamnés pour de très longues peines.
Régulièrement des incidents entre détenus ou des violences envers le personnel pénitentiaire viennent émailler la vie de la maison centrale. Une succession de bagarres a eu lieu le mardi 23 août pour se terminer par une rixe générale dans la cour de promenade du quartier de la caserne.
Un détenu en urgence absolue
Quatre détenus ont été blessés. Deux d’entre eux ont été évacués vers le centre hospitalier, dont un se trouvait en urgence absolu, sans que son pronostic vital ne soit engagé. De nombreuses forces de l’ordre, équipes de secours et un hélicoptère ont été dépêchés sur place. Dont du personnel de l’équipe régionale d’intervention et de sécurité (Eris) afin de permettre la réintégration des détenus dans leurs cellules, qui n’a pu être effectué que vers 21 heures.
Selon le parquet de La Rochelle, « deux détenus ont reçu des coups infligés par un objet contendant ». « Le plus sérieusement blessé l’aurait été à l’abdomen par une lame de fabrication artisanale », explique le syndicat FO de la maison centrale. Alors qu’un autre des détenus impliqué dans la bagarre aurait reçu une boule de pétanque.
Le parquet de La Rochelle a ouvert une enquête pour « violences volontaires avec armes ». Celle-ci a été confiée à la brigade de recherches de La Rochelle et à la gendarmerie de Saint-Martin-de-Ré.
La pression n’est pas retombée. Une nouvelle rixe a éclaté vendredi 26 août vers 17 heures toujours dans la cour de promenade de la maison centrale. Vers 17 heures, un détenu a jeté de sa cellule un couteau à un autre détenu.
Règlement de compte
Celui-ci avant d’être désarmé par un autre prisonnier, s’est montré menaçant envers un détenu. Des faits qui pourraient être en lien avec ceux qui se sont déroulés trois jours auparavant. La piste du règlement de compte entre bandes rivales n’est pas exclue.
Au même moment un autre détenu placé au quartier disciplinaire s’est retranché avec une lame de fabrication artisanale. Nécessitant une nouvelle fois l’intervention d’une équipe de l’Eris.
La veille, une fouille de l’établissement avait permis, parmi les objets retrouvés, de découvrir un couteau en céramique et une lame de cutter.
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