Le corps d’un homme a été découvert non loin d’un camp des gens du voyage samedi 20 août à Rochefort. En représailles, ses proches se sont rendus sur place le lendemain pour incendier une dizaine de véhicules et caravanes.
Dans la nuit de vendredi 19 à samedi 20 août vers 5 heures du matin, les policiers de Rochefort ont constaté la mort d’un homme âgé de 37 ans à côté d’un camp des gens du voyage à Rochefort.
L’autopsie réalisée à l’institut médico-légale de Poitiers (Vienne), a confirmé que la victime membre de la communauté des gens du voyage habitait dans le camp de Surgères avait bien été victime d’un homicide.
Les premières conclusions ont confirmé un décès d’origine criminelle avec polytraumatisme de la face. Un écoulement de sang au niveau de la tête et des traces de coup sur le visage ont été constatés », explique le parquet de La Rochelle.
Ce dernier va ouvrir une information judiciaire pour homicide volontaire. L’enquête va être dirigée par un juge d’instruction du tribunal judiciaire de La Rochelle. Le corps a été retrouvé proche de l’entrée du camp situé dans la ZI (Zone industrielle) des Sœurs. « L’endroit avait manifestement été nettoyée avec de l’eau », poursuit le parquet qui assure également, « cet homme était connu des services de justice ».
La victime aurait été condamnée pour des cambriolages. Elle serait restée en cavale plusieurs mois alors qu’incarcérée elle aurait bénéficiée d’une permission de sortie. Interpellé par les gendarmes, l’homme avait de nouveau été placé derrière les barreaux. Il avait été remis en liberté peu de temps avant son agression.
Un témoin passé à tabac
Plusieurs personnes ont déjà été entendues par les enquêteurs dans le cadre de cette procédure. Notamment un homme qui habite dans l’aire de Rochefort et qui a prévenu les policiers. Après son audition, l’homme a été passé à tabac par des proches de la victime venus du camp de Surgères et d’autres camps de la région.
Le règlement de comptes sur un parking d’un centre commercial a été interrompu par le passage à proximité d’un équipage de policiers. L’homme a retrouvé sa caravane incendiée. Ce même après-midi du dimanche 21, d’autres caravanes et véhicules du camp de la rue Pennevert ont été brûlés. Au total près d’une dizaine d’incendies.
Quatre individus suspectés d’avoir frappé le témoin ont été interpellés et placés en garde à vue. Ce dernier n’a pas porté plainte. Il est aujourd’hui introuvable. Des armes ont été retrouvées dans le véhicule des quatre interpellés.
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