Un septuagénaire a été appréhendé par les gendarmes des Deux-Sèvres à Aiffres après avoir visé un hélicoptère de la gendarmerie avec un laser dans la nuit samedi 26 au dimanche 27 mars.
Plus de peur que de mal dans cette histoire aux allures de « Vol au-dessus d’un nid de coucou » ! Dans la nuit du samedi 26 au dimanche 27 mars, aux alentours de minuit, un hélicoptère survole la commune de Aiffres.
En mission dans le sud Deux-Sèvres, où se déroulait la manifestation du « Printemps maraîchin » contre les réserves de substitution destinées à l’irrigation agricole, les gendarmes à bord de l’appareil ont dû interrompre leur activité à cause d’un rayon laser qui est venu perturber la manœuvre du pilote et mettre en danger les gendarmes qui ont été aveuglés par cet appel lumineux au moment où l’appareil allait se poser sur l’aérodrome Niort-Marais poitevin.
Acte malveillant ou de sympathie ?
Si le pilote a pu poser l’hélicoptère sans encombre, les gendarmes ont tout de suite lancé des recherches pour trouver le suspect en activant les moyens de détection permettant de localiser avec précision la provenance du point lumineux.
Quelques minutes plus tard, la gendarmerie de Niort a retrouvé l’individu mis en cause dans cette affaire et s’est rendue au domicile d’un homme âgé de 72 ans, domicilié à Aiffres.Les raisons de ses agissements ? Le septuagénaire a simplement expliqué qu’il souhaitait faire coucou
à l’équipage, composé de deux militaires qui était en mission de surveillance par image thermique.
Seulement, il est illégal et très dangereux de viser un engin volant avec un laser. Les répercussions peuvent être graves même si les intentions du suspect ne sont pas mauvaises. Il aurait expliqué ne pas avoir eu conscience de la dangerosité de son geste.
Pour autant, l’Aiffricain fait l’objet d’un délit pour mise en danger de la vie d’autrui. Mais aucune décision pénale n’a été prise, pour le moment. Lundi 28 mars 2022, le parquet de Niort a expliqué que le suspect n’a pas été placé en garde à vue et sera prochainement reconvoqué à la gendarmerie.
Acte de vandalisme ou de sympathie ? Les deux gendarmes ont tout de même été plongés dans un remake de « Vol au-dessus d’un nid de coucou » même si le suspect n’a pas plaidé la folie, mais simplement un acte de sympathie envers les forces de l’ordre.
À titre de comparaison, pour des faits similaires, qui s’étaient déroulés lors d’une manifestation des « gilets jaunes » à Toulouse, un homme a été condamné à un an de prison ferme, en janvier 2019.