Economie, Vie des communes

Niort. Du web au magasin, la boutique de prêt-à-porter de Murielle est une vraie succès story

MONLOOK, c’est un peu l’American Dreams à la niortaise. Partie d’un simple concept de vente en ligne, sa fondatrice Murielle Galleron possède désormais deux magasins. Découverte d’une succès story made in Niort.

Avant d’être un magasin, Mon Look était une boutique en ligne, activité qui représente toujours la majeure partie du chiffre d’affaire de l’entreprise de Murielle Galleron. (©Corentin Cousin).

À Niort, cette boutique, en apparence, est tout ce qu’il y a de plus traditionnelle. Vêtements, maroquinerie, chaussure, mais « MONLOOK« , comme Rome, ne s’est pas créée en un jour. Et vous allez découvrir que son histoire n’est pas commune. Sa fondatrice Murielle Galleron a d’abord commencé en vendant des bijoux en ligne.

« Je me suis mise en auto-entrepreneur en même temps que mon activité de salarié. Je m’occupais de Mon Look le soir. J’ai été autodidacte, j’ai tout créé seule et au départ je faisais que dans les bijoux, car je n’avais pas les moyens de me lancer dans la mode ».

Un bébé professionnel

Son chemin n’a pas été un long fleuve tranquille. Au départ salariée dans un cabinet d’expert-comptable à Paris, puis au chômage et l’arrivée de son deuxième enfant, la vie parisienne ne correspond plus à Murielle. La volonté de se mettre à son compte est bien présente, tout comme la peur du vide et de l’inconnue. Mais sa force de caractère la pousse à sauter le pas. Et la transition vers le prêt-à-porter se fait au fil du temps.

Cela s’est fait petit à petit après que la vente de bijoux prenne de l’ampleur. J’ai commencé à me faire de la trésorerie. Et à la fin de mon CDD, je me suis lancée en tentant ma chance. Une banque m’a dirigé sur une association aidant les femmes entrepreneuses ». Murielle Galleron.

Voir le reportage. 

Et cette association aura été le petit coup de pouce du destin pour concrètement et financièrement lancer la marque MONLOOK.

Le but était de financer une partie de mon investissement qui se portait également garant pour la partie financement bancaire. C’est devenu alors concret en créant une charte graphique et une identité visuelle. J’ai présenté mon dossier à une vingtaine de personnes. Ils ont un peu décidé de mon avenir entre guillemets (rire). C’est de là qu’est vraiment née la boutique en ligne ».

Un déménagement dans la région niortaise pour se rapprocher de sa famille, une 3e enfant, mais également un nouveau bébé professionnellement parlant survient. Fort de son succès en ligne, Murielle Galleron décide d’ouvrir un magasin. Du moins dans un premier temps un showroom à domicile.

MONLOOK prenait de l’ampleur et je n’avais plus de place dans mon appartement. C’était devenu un lieu de stockage (rire). Et en arrivant dans la région niortaise, j’ai eu beaucoup de demandes pour voir et essayer les vêtements que je proposais. J’ai fait un premier showroom qui a cartonné donc il a fallu une nouvelle fois changer et trouver un local.

Le Covid et le déclic

Arrivent la crise Covid et les confinements. Et le temps aurait pu noircir comme pour beaucoup d’autres entreprises. Mais pour Murielle, c’est tout le contraire. Et elle va tirer bénéfice de sa boutique en ligne. Entre explosions des commandes et des stocks qui débordent, le premier magasin à Niort débarque.

C’était l’explosion, on a eu énormément de commandes et on n’arrivait plus à fournir, car il n’y avait que mon conjoint pour m’aider. À sortie du confinement j’ai dû embaucher deux personnes pour tenir le rythme. J’ai su être très réactive en trouvant un nouveau local dans la zone commerciale de Niort. C’est de cet instant que la première boutique est née ».

Franchiser la marque

Un modèle économique que cette femme de 40 ans a su exploiter au mieux. Aujourd’hui, un autre magasin a aussi ouvert ses portes à Poitiers. Elle emploie désormais une vingtaine de personnes sur les deux boutiques. Mais, elle ne compte pas s’arrêter en si bon chemin.

L’objectif est de développer le concept MONLOOK en franchise. C’est un projet que j’ai murement travaillé. On a ce sentiment d’être à la maison, dans un grand dressing. On voulait cet esprit chaleureux dans la décoration et ainsi avoir des vêtements que l’on ne trouve pas forcément dans d’autres magasins ».

Et c’est effectivement ce qui fait la différence et le succès de ces magasins dans lesquels les clients peuvent trouver des pièces uniques. Un moyen de se démarquer de la concurrence et des grandes chaînes de prêt-à-porter. Murielle Galleron ambitionne donc de développer Mon Look en franchise. De nombreuses demandes partout en France ont déjà été faites, notamment à La Rochelle.

On a énormément de demandes sur La Rochelle. Après, cela dépendra de l’avenir, car il faut qu’une personne prenne la franchise et le nom Mon Look là-bas. Mais c’est dans les tuyaux ».

En résumé, à travers le temps, MONLOOK a su tirer profit des différentes conjonctures de la vie économique. Communication, réseau sociaux, nouvelle collection, cette femme omniprésente et multitâche a toujours de la suite dans les idées.

Aujourd’hui, si la boutique en ligne représente 70% du chiffre d’affaires de MONLOOK, l’expansion future des boutiques pourrait remettre ce pourcentage à l’équilibre. C’est en tout cas ce que souhaite cette cheffe d’entreprise qui fait maintenant le bonheur des Niortais.


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