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Motion de censure rejetée : La NUPES prend une première claque à l’Assemblée nationale

Sans surprise, les quatre groupes (LFI, PCF, PS et EELV) sous étiquette NUPES n’ont pas réussi à rassembler autour de leur motion de censure ce lundi. Un premier revers.

Les députés rejettent la motion de censure de la NUPES (©Assemblée nationale)
Les députés rejettent la motion de censure de la NUPES. (©LCP)

Après des discours à l’Assemblée nationale qui se sont enchainés dans une ambiance de cours d’école et de chahuts, les députés ont été appelés à procéder au vote de la motion de censure proposée par le rassemblement de la gauche et de l’extrême gauche, NUPES.

Comme beaucoup d’observateurs s’y attendaient, la NUPES a échoué à rassembler une majorité autour de leur désir de censure et de déstabilisation du gouvernement d’Elisabeth Borne.
Après plus de 2h de discours des différents représentants des groupes politiques, la motion de censure a été rejetée avec seulement 146 voix pour. Il aurait fallu obtenir 289 voix pour qu’elle soit adoptée.

Une motion de la NUPES « sans proposition »

Après le discours de Mathilde Panot (NUPES) dénonçant la « lune de miel » entre la majorité présidentielle et le Rassemblement national, la première Ministre Elisabeth Borne a dénoncé quant à elle l’absence de propositions constructives dans la motion de censure. « Nous portons des solutions, pas la dissolution », a-t-elle indiqué sous les invectives des députés NUPES.

Michèle Tabarot (Les Républicains) a rejeté le vote de la motion sans pour autant adouber la majorité présidentielle et le gouvernement, « A force d’hésiter sur tout, la France n’ a avancé sur rien en 5 ans, vous n’avez pas notre défiance aujourd’hui mais vous n’avez pas non plus notre confiance ».

Olivier Faure (Socialistes) reconnait de son côté que « cette motion de censure ne bloquera rien ». Le premier secrétaire du Parti socialiste, s’emporte à la tribune, fustige la majorité présidentielle en l’accusant de soutenir l’extrême droite. « Votre responsabilité est maintenant immense en vous obstinant à la banalisation de l’extrême droite ».

Thomas Mesnier (Horizons et apparentés) dénonce à la tribune « la mise à mal de la démocratie par la NUPES. Cette triste motion de censure ne démontre qu’une chose, que la NUPES cherche à diviser les français ».

Aurore Bergé (Renaissance, ex LREM) dénonce elle aussi une « motion de posture » et critique le programme de la NUPES.

Alexandre Loubet (Rassemblement national) rappelle que le RN ne votera pas non plus la motion de censure de la NUPES. « Nous faisons passer le pays avant les partis. Mais nous serrons une opposition constructive contrairement à l’extrême gauche NUPES ».

Les prises de parole
Mathilde Panot, (LFI, NUPES)
Elisabeth Borne, (Première ministre)
Michèle Tabarot, (Les Républicains)
Philippe Vigier, ( Modem et Indépendants)
Olivier Faure, (Socialistes et apparentés, NUPES)
Thomas Mesnier, (Horizons et apparentés)
Cyrielle Chatelain, (Ecologiste NUPES)
Pierre Dharréville, (Gauche démocrate et républicaine NUPES)
Christophe Naegelen, (Libertés, indépendants, Outre mers et Territoires)
Aurore Bergé, (Renaissance)
Alexandre Loubet, (Rassemblement national)
Emmanuelle Ménard, (Non inscrite)

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