Douche froide pour le maire, Hervé Pineau, qui pensait bien avoir cadenassé ses terrains de sport face aux intrusions de la communauté des gens du voyage.
Trois ans déjà que le maire de Marsilly avait réussi à trouver la parade pour contrer les grands passages de la communauté des gens du voyage qui venaient s’installer en toute illégalité sur la plaine sportive communale.
Chaque été au niveau de l’entrée principale du site, d’énormes blocs de béton étaient installés ne permettant que le passage de véhicules légers. En vis-à-vis, le second accès par une impasse réservée à la circulation des cycles et cyclomoteurs était lui carrément barré par d’autres blocs en béton.
Malgré tout, dimanche 17 juillet en milieu de matinée un convoi de 120 caravanes en provenance de Meschers-sur-Gironde et qui doit se rendre aux Sables-d’Olonne (Vendée) a réussi à remonter l’impasse. À son extrémité un fossé a été comblé.
La faute à l’Europe
Puis les gens du voyage ont contourné les blocs en roulant dans un champ qui n’était pas labouré. Hervé Pineau peste aujourd’hui contre l’Europe, « La politique agricole commune (PAC) impose de laisser certaines parties des champs non labourées ».
Les caravanes ont prévu de rester une quinzaine de jours. L’heure n’est pas à la négociation pour le maire de Marsilly.
Je n’ai pas pris contact avec la gendarmerie cette fois. C’est la communauté d’agglomération (CdA) de La Rochelle qui est responsable de la police des gens du voyage. Je leur ai simplement fait passer comme message qu’aucune indemnité de présence ne sera demandée. Car cela irait à l’encontre de l’arrêté municipal que j’ai pris en 2017 et qui interdit tous stationnements sur les terrains des sports. Il va falloir faire respecter cet arrêté. On ne peut pas d’un côté prendre un arrêté et demander une compensation à ceux qui ne le respectent pas ».
Lundi 18 juillet, l’édile a déposé un référé en expulsion auprès du tribunal administratif de Poitiers qui a fixé son audience au 26 juillet prochain.
Outre cette occupation illégale, Hervé Pineau se montre particulièrement inquiet pour les terrains de sport communaux qui venaient d’être refait ou qui était en cours de réfection.
Il y a eu du génie civil de cassé. Je ne sais pas comment on va retrouver l’arrosage intégré du terrain de foot. D’autant plus qu’ils plantent des pieux dans le sol. Les terrains venaient d’être réensablés et réensemencés. Dix mille euros par ci, 13 000 par là, je pense que nous allons être sur 30 000 euros potentiels de dégâts (près de 90 000 euros avaient été engagés au total pour la réfection du site N.D.L.R) ».
Et il y aura forcément une suite, « soit je ceinture toute la plaine des sports avec des enrochements scellés à l’aide de béton, soit je prendrai un nouvel arrêté municipal obligeant les agriculteurs à laisser une partie labourée tout autour de leur champ. Mais au final pour remettre en état les terrains, ce sera toujours au contribuable de payer ».
À noter que la CdA de La Rochelle, tout comme d’ailleurs la Communauté de communes Aunis Atlantique, ne s’est toujours pas doté d’une aire d’accueil pour les grands passages.
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