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Marans. La Confrérie de la poule reprend du poil de la bête

Après deux années sans chapitre, la Confrérie de la poule de Marans et son œuf extra-roux, compte bien remettre le couvert dans les mois à venir.

Confrérie de la poule de Marans (1)
La Confrérie de la poule de Marans souhaite une Fête de la poule en juillet 2023. (©Yannick Picard).

Depuis sa création en 2016, la Confrérie de la poule de Marans et son œuf extra-roux n’a de cesse de, « promouvoir la poule de Marans dans son berceau d’origine ». Sans compter les œufs dont la couleur de la coquille est si particulière et pondus par la dizaine de variétés de gallinacés que compte la race.

Pour preuve, ils étaient les préférés du Général De Gaulle et d’un certain James Bond dans le 20e opus de la série : « Meurs un autre jour ».

Malgré tout ces deux dernières années entre la pandémie liée au Covid et la grippe aviaire, la Confrérie de Marans a été contrainte de réduire la voilure.

Le dernier chapitre (rassemblement festif de confrérie N.D.L.R) auquel nous avons participé remonte au mois de janvier 2020. Il était organisé à La Rochelle, par la Confrérie de la tête de veau », explique Mélanie Galliot, présidente de la Confrérie de la poule de Marans et son œuf extra-roux.

Aujourd’hui l’association compte une vingtaine de membres, dont deux nouveaux intronisés samedi 16 juillet. Ce jour-là en effet, à l’occasion de « Soyez Marans en fête », c’était en quelque sorte le retour aux affaires pour la Confrérie. Séverine Guimbretière et Fabien Legoff ont été faits, après la lecture du serment qui va bien, « chevalier coquetier ».

La prochaine fête en juillet 2023

Et puis dans le plus long terme il est bien sûr question pour la Confrérie d’organiser le troisième chapitre de son histoire. « Nous avions bien pensé au week-end des fêtes du patrimoine en septembre prochain, mais la municipalité a prévu de faire une fête du bien-être. Entre repas vegan et le nôtre, il pourrait y avoir confusion des genres », s’amuse Mélanie Galliot.

Alors pour son mari Laurent, éleveur amateur de la Marans, « il faut s’appuyer sur des évènements déjà existants ». Le mois de juillet 2023 est fléché à l’occasion de la prochaine fête de la poule de Marans. D’ici là, tous auront à cœur, Confrérie, Marans club de France (MCF) et municipalité de s’asseoir autour d’une même table, non plus pour brouiller les œufs, mais plutôt les accommoder façon mère Poulard.

Marans, temple de la poule éponyme, on l’aura bien compris, est doté depuis quelques années d’un poulailler conservatoire de la race qui a fait couler beaucoup d’encre. Volonté de l’ancien maire élu en 2014, Thierry Belhadj, son successeur en 2020, Jean-Marie Bodin a préféré quant à lui voler dans les plumes des poulettes locales.

La patte de la poule tendue au maire

Pour selon lui des raisons de salubrité et de bien être animal, les cocottes, leurs bellâtres et progénitures associées ont été priés de débarrasser le plancher. Aujourd’hui le site a été vidé de ses animaux. Là aussi Laurent Galliot également conseiller municipal d’opposition, préfère user de la carte de la consensualité que de celle de l’artillerie lourde de la Confrérie, « nous devons nous asseoir autour d’une table afin de rouvrir ce poulailler communal et conservatoire de la race. Il est temps de dépasser les clivages politiques. Ce poulailler est quelque chose d’identitaire pour la ville de Marans ».

D’ici là, la Confrérie de la poule de Marans et son œuf extra-roux doit être présente sur des prochains chapitres dès le mois d’août à venir, histoire que la mayonnaise ne vienne pas à retomber…


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