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Marans. Bilan des deux premières années de mandat du maire de la ville, Jean-Marie Bodin

L’édile a accordé une interview à AunisTV, dans laquelle il livre sa vision sur des dossiers majeurs de la ville de Marans, passés ou à venir.

Jean Marie Bodin Municipales 2020 Marans
Jean-Marie Bodin fait un premier bilan de ses deux premières années à la tête de la mairie de Marans. (©Ludovic Sarrazin)

Après six années passées dans l’opposition (2014-2020), Jean-Marie Bodin, homme de gauche a battu le maire sortant Thierry Belhadj (LR) en 2020. Depuis, l’ancien responsable syndicaliste FO santé et territoriaux a également été élu premier vice-président de la communauté de communes Aunis Atlantique et suppléant du conseiller départemental Jean-Pierre Servant.

Le sexagénaire doit composer avec deux groupes d’opposition dans son conseil municipal. Ses choix politiques sont souvent raillés sur les réseaux sociaux dans une ville qui est aujourd’hui  ballottée entre son contournement et une population qui diminue.

Le contournement de Marans

Ce contournement de la ville, alternatif à feu le projet de l’A831 est à l’inverse de certains, un dossier qui fait consensus à Marans. 

Où en est-on de ce projet ?

Il y a actuellement 4 trajets à l’étude. Celui retenu sera dévoilé au mois de septembre. Le début des travaux est prévu pour 2026, avec une fin annoncée en 2029. 2026, c’est demain. Mais il faudra bien sûr tenir compte des recours. Il y en aura forcément. Ce contournement devrait également libérer du foncier ».

Que comptez-vous y faire ?

Cela représente 20 hectares. Ils vont pouvoir contribuer à la relance de l’économie locale, quitte à en passer par une déclaration d’utilité publique (expropriation N.D.L.R) ».

Le transfert d’Intermarché à Andilly

Sujet qui a fâché et pourrait continuer à le faire : le transfert de l’Intermarché vers la zone d’activité de Bel Air à Andilly. Même si Jean-Marie Bodin assure que c’est l’entente cordiale entre l’ensemble les vice-présidents de la CDC, l’affaire qui a ému le Landerneau politique et local laissera forcément des traces.

Quelle est votre position sur ce transfert ?

Je regrette ce départ et le manque de mobilisation des Marandais sur ce dossier. J’ai perdu 25 emplois, potentiellement 50 si on avait réussi à trouver une solution du côté de la zone d’activité de Saint-François ».

Une question est aujourd’hui pendante à ce départ. Que va devenir le foncier après le départ de l’enseigne ? et Même si des documents prouvent le contraire, Jean-Marie Bodin assure une nouvelle fois,

il n’y a pas de Netto en vue. Ni même d’ailleurs de postes d’essence « .

L’édile y souhaite du logement sur un foncier qui appartient à la filière immobilière du groupe des Mousquetaires. Tout comme il se projette sur de l’habitat inclusif à l’entrée sud de sa ville.

On dit que votre ville n’est pas propre, comment réagissez-vous ?

Nous avons acheté un véhicule électrique avec une benne pour ramasser les sacs poubelles. Deux agents ont été recrutés à la propreté urbaine. La propreté de la ville est l’affaire de tous. Nous l’avons expliqué dans le bulletin municipal. Nous allons refaire une piqûre de rappel avec de la pédagogie en septembre, avant de passer s’il le faut à de la répression ».

Les chantiers engagés dans la ville par le maire et sa majorité prêtent souvent à la critique. Dernier en date, celui qui vient de débuter aux pieds du moulin de Beauregard.  

On vous targue d’y faire un parking, qu’en est-il ?

Ce ne sont que quelques places de stationnement. Une vingtaine environ. Nous allons ensuite arborer le reste du terrain pour mettre le moulin en valeur. Puis nous ferons un cheminement naturel vers la gare ».

Les pénichettes sur la Sèvre

Le projet de mise en place de pénichettes électriques sur la Sèvre Niortaise et dédiées au tourisme entre Niort et Marans ne laisse pas indifférent le maire de la ville. Aujourd’hui il n’est question que d’un seul bateau pouvant embarquer 5 à 6 personnes.

À quand l’arrivée de ce bateau ?

Le projet porté par de nombreuses collectivités a pris beaucoup de retard. Les pontons devraient être installés au cours de cet automne. Quant à l’entretien du bateau initialement prévu dans les anciens chantiers Durand qui ont été détruits par mon prédécesseur, il va falloir trouver une solution. Peut-être négocier avec l’IIBSN (Institution Interdépartementale du Bassin de la Sèvre Niortaise) au sujet de l’utilisation potentielle de ses équipements. Avec ce projet il y a un intérêt touristique pour Marans. Économique, je reste plus dubitatif ».

Ancien Ehpad et résidence de vacances

Marans doit aujourd’hui composer avec deux sites qui pourraient devenir des friches dans les années à venir : l’ancien établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) de la rue d’Aligre et la résidence de vacances situé à la sortie nord de la ville.

Avez-vous des projets sur ces deux sites ?

Concernant l’Ehpad que l’ancienne équipe municipale a vendu à un promoteur pour la somme de 485 000 euros HT pour une surface de 1,5 hectare, je me suis opposé à son projet de division foncière. Même si cela aurait pu m’amener une centaine d’habitants de plus. Aujourd’hui un intermédiaire du propriétaire nous en propose 2 millions d’euros. Hors de question d’aller au-delà du prix auquel il l’a acheté. Si ça devient une friche et bien nous pourrons la racheter. Pour la résidence de vacances qui devrait être liée au futur procès Apollonia (vaste scandale de défiscalisation immobilière qui touche de nombreuses professions libérales N.D.L.R), je serai prêt à racheter la partie pouvant recevoir du public à l’euro symbolique. Il pourrait y avoir un vrai restaurant avec un nom à sa tête. Et pourquoi ne pas imaginer un centre de formation également ».

100 000 euros de plus pour le poulailler

Reste le fameux poulailler conservatoire de la race de la poule de Marans construit par l’ancien maire Thierry Belhadj. Jean-Marie Bodin qui était son opposant à l’époque était vent debout contre ce projet de plus de 300 000 euros. Le site a été fermé pour des raisons sanitaires. Pour autant, et bien qu’il fût contre ce projet, Jean-Marie Bodin n’a pas décidé de jeter le bébé avec l’eau du bain.

À quand la réouverture du poulailler ?

Nous sommes en discussion avec une association pour qu’elle en prenne la gestion. Les travaux devraient être terminés pour la fin de l’année. Les poules reviendront un peu avant. Pour peu que l’arrêté du préfet concernant la grippe aviaire ne soit levé. L’ouverture au public devrait se faire au printemps prochain. D’autres animaux viendront également agrémenter le site, pour que les Marandais investissent de nouveau cette île. Le coût des travaux est de 100 000 euros ».

Jean-Marie Bodin reviendra sur ces nombreux sujets lors d’une réunion publique d’ores et déjà prévue le 20 septembre prochain à Marans.


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