Suite à plusieurs attaques sur des troupeaux de brebis recensées dans le nord de la Charente-Maritime, le préfet autorise les tirs létaux sur un des loups du refuge de Frontenay-Rohan-Rohan.
Depuis le 13 novembre dernier, chez trois éleveurs différents, 18 brebis ont été tuées, 14 autres blessées et six ont disparu. Trois attaques de troupeaux sur le département imputées à un même loup « selon les analyses réalisées », indique la préfecture.
Ces prédations se sont déroulées sur un périmètre très étendu, entre Saint-Saturnin du Bois, Saint-Jean de Liversay et Marans. Si le loup situé en Charente-Maritime a été observé quasiment tous les jours, les tentatives de captures ont jusque-là échoué. Les conditions de tir de flèches hypodermiques rendent en effet ces opérations particulièrement complexes.
Un loup qui pourrait faire partie des trois loups qui se sont échappés le 13 novembre dernier du refuge « Le sanctuaire des loups », situé à Frontenay-Rohan-Rohan dans le département des Deux-Sèvres.
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Un risque pour la biodiversité
Le 16 novembre, on apprenait qu’un des trois loups était décédé, près de Surgères, percuté par un véhicule.
Mais malgré d’importants moyens mis en œuvre par l’Office Français de la Biodiversité (OFB), les deux loups restant n’ont toujours pas été capturés à ce jour.
De plus selon les autorités, de part son comportement, ce loup représenterait « un risque sérieux » pour la sécurité des animaux domestiques et des élevages ovins et du fait de chiens errants dans le secteur, « le risque d’hybridation […] pourrait porter atteinte à la biodiversité ».
Dans ces conditions, le préfet de la Charente-Maritime, Nicolas Basselier, a autorisé, par un arrêté signé le 4 décembre, les agents de l’Office Français de la Biodiversité à prendre les mesures nécessaires afin de prévenir tout risque lié à la divagation du loup issu du « sanctuaire des loups », y compris au moyen de tirs létaux, sur le territoire du département.
Par Ludovic Sarrazin.
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