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Landrais. Le gérant de la boite de nuit le Pégase était un escroc

Gérald, l’ancien patron du Pégase à Landrais, émettait des chèques alors qu’il n’en avait pas le droit et s’opposait à leur encaissement par la suite.

Gérald a aussi émis des chèques pour un total de 36 000 euros. (©Adobe Stock Illustration)

Le quadragénaire était convoqué ce lundi 27 juin devant le tribunal judiciaire de La Rochelle. Mais celui-ci n’est pas venu et ne s’est pas fait représenter par un avocat.

Assise sur le banc des parties civiles la propriétaire des murs de la boîte de nuit le Pégase à Landrais reproche à Gérald qui se faisait appeler par le prénom de son frère, Pascal, de lui avoir fait un chèque de 4 000 euros. Puis d’avoir fait opposition.

C’était le 15 avril 2019, chez le notaire à Châtelaillon, il m’a fait un chèque de 4 000 euros pour rentrer dans les murs lors de la signature du bail », explique la propriétaire.

Gérald demandera alors un premier délai avant que celle-ci n’encaisse le chèque, puis d’autres. Lassée, la propriétaire finira par encaisser le chèque. Il lui reviendra rejeté sous le motif d’opposition de son émetteur.

Malgré tout, le prévenu commencera à exploiter la boîte de nuit avec son frère Pascal qui reconnaîtra tout au long de la procédure n’avoir été qu’un homme de paille. Le maire de la commune avait d’ailleurs été entendu, « Gérald se faisait passer pour son frère, lorsqu’il était venu demander sa licence ».

L’affaire sera liquidée par le tribunal de commerce en octobre 2019. Durant cette courte période d’exploitation 8 autres chèques d’un montant chacun de 4 500 euros pour un total de 36 000 euros, afin d’équiper le Pégase de caméras de vidéos surveillance.

Mais très rapidement l’escroc a été rattrapé par son passé sulfureux.

Le prévenu n’avait pas le droit de reprendre une licence IV. Il avait déjà eu une affaire de liquidée suite à un problème d’exploitation  en Vendée », précise le tribunal.

Gérald avait également été condamné à l’interdiction d’émettre des chèques. Au total ce sont neuf mentions qui figurent à son casier, prononcées notamment pour avoir émis de la monnaie contrefaite, de l’escroquerie, du recel.

Le quadragénaire était également frappé par une interdiction de gérer durant 5 ans. La propriétaire des murs de la boîte de nuit souhaite revoir ses 4 000 euros. Elle estime également avoir perdu une année de loyer.

L’heure est à faire les comptes pour le ministère public, « le prévenu était bien le gérant de fait. Il était interdit bancaire depuis le 22 mars 2019. Il a commis les faits alors qu’il était en sursis. Pour cette audience il avait mandaté un avocat. Mais il n’est pas là ».

90 jours-amendes

Une peine de 150 jours-amendes d’un montant chacun de 10 euros est requise, ainsi que l’interdiction d’émettre des chèques durant une période de 5 années.

Le tribunal a ramené le quantum à 90 jours-amendes. Gérald est interdit d’émettre des chèques au cours des 5 prochaines années. Il devra verser 4 000 euros à son ancienne propriétaire. Concernant les loyers impayés, celle-ci devra engager une procédure civile.


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