Santé, Vie des communes

Lampe Lili : une nouvelle technologie pour aider les personnes dyslexiques

Un nouvel outil 100% français a été créée pour venir en aide aux personnes dyslexiques. Cette technologie est une lampe à lumière séquencée surnommée « Lili ».

Cet article est également composé d’un reportage vidéo à voir en fin de page.

Lili est une lampe qui facilite la lecture aux personnes dyslexiques. (©Ludovic Sarrazin)

On arrête plus le progrès ! Destinée à faciliter la lecture des personnes dyslexiques, la lampe « Lili » créée par l’entreprise française Lili for Life s’appuie sur la découverte de deux chercheurs de l’université de Rennes, Albert Le Floch et Guy Ropars. Les scientifiques ont travaillé pendant presque 15 ans sur la dyslexie avant de trouver la cause de ce handicap

Leurs recherches les ont guidés vers un constat implacable : les non-dyslexiques lisent avec un œil directeur alors que les dyslexiques ont deux yeux directeurs, ce qui crée des superpositions d’images et leur complique la lecture.

Un outil novateur

Ces chercheurs, qui ont reçu en 2020 le prix Raymonde Destreicher de l’Académie nationale de médecine, se sont appuyés sur cette découverte pour mettre sur pied un dispositif d’éclairage permettant de recréer un décalage artificiel dans l’instant de perception par l’œil de l’image.

« Les personnes atteintes de dyslexies ont deux yeux directeurs contrairement aux autres lecteurs qui n’en ont qu’un seul. Cela provoque une superposition d’images qui rend difficile la lecture. Les flash lumineux de la lampe Lili sont quasiment imperceptible à l’œil nu et permettent de corriger cet effet de superposition voir de supprimer l’effet miroir. La lecture devient plus fluide, moins fatigante, le lecteur ne saute plus les lignes et les mots se chevauchent moins. » explique Géraldine Ventre, directrice scientifique de « Lili Light for life » et ancienne orthophoniste.

Autrement dit, grâce à la technologie des deux Bretons s’appuyant sur des flashs lumineux, les images arrivent de façon séquentielles dans le cerveau et cela permet de faciliter la lecture des personnes dyslexiques.

Une lampe de chevet pour les dyslexique

Aujourd’hui, 8 à 10% de la population mondiale est touchée par la dyslexie selon l’OMS. Pour le président et fondateur de l’entreprise, Frédéric Granotier, il était donc important de répondre à cette problématique qui handicape le quotidien de millions de personnes dans le monde en proposant un outil nomade. Léger, pliable et autonome, la lampe Lili répond à toutes les attentes. Enfants et adultes peuvent l’utiliser.

« Dans 20 % des cas, la personne arrive à lire comme si elle n’était pas dyslexique et 85 % des utilisateurs ont approuvé cette innovation », se réjouit Géraldine Ventre.

Cette innovation dite « de rupture » est un outil compensatoire qui vient en complément de séance d’orthophonie et cible principalement les personnes atteintes par cet handicap invisible même si la volonté de « Lili for life » est de faire démocratiser son utilisation au travail comme à l’école, « voir via les professionnels de santé », a rappelé Frédéric Granotier dans une interview accordée à nos confrères de BFM TV.  Ainsi, la lampe « Lili » est d’une grande adaptabilité.

« Les réglages de vitesse et de balance de la lumière permettent d’ajuster le fonctionnement de la lampe à chacun pour une utilisation optimale », précise la directrice scientifique.

Elle est aussi connectée puisqu’elle fonctionne par Bluetooth avec l’application « Lili for life » disponible sur Android ou IOS. La lampe « Lili » est donc intégralement paramétrable. En vente depuis le 3 janvier sur le site de « Lili for Life » au prix de 349 euros, elle est commercialisée depuis le 1er février par Boulanger, en ligne et dans huit magasins dont celui d’Angoulins, de la Roche-sur-Yon et de Niort.

Voir le reportage

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