Une nouvelle zone neutre surveillée a vu le jour à Lagord ce 2 septembre permettant aux parents séparés ou divorcés la remise des enfants
La lutte contre les violences intrafamiliales est au cœur des préoccupations des forces de l’ordre et des deux parquets du département. Ils se donnent de plus en plus de moyens pour mettre en œuvre leur politique.
Trois ans déjà que le Grenelle des violences conjugales s’est tenu. Depuis, la parole s’est libérée. Même si deux ans auparavant, le Président de la République Emmanuel Macron avait déjà de la lutte contre les violences faites aux femmes la priorité de son combat pour l’égalité femmes hommes.
Les dossiers de violences conjugales ont abondé dans les tribunaux judiciaires et les comparutions immédiates se sont multipliées.
Téléphones « graves dangers »
Des outils comme les téléphones « graves dangers » ou bien encore les bracelets anti-rapprochement sont venus garnir un peu plus la caisse à outils de l’appareil judiciaire afin de toujours mieux protéger les victimes et éviter la récidive. Sans compter sur les initiatives personnelles,
C’est le capitaine Thomas Maugard, commandant en second de la Compagnie de gendarmerie départementale de Saint-Jean-d’Angély qui s’est inspiré de ce qu’il se faisait au Canada pour créer le 18 mai 2022, la première zone de rencontre neutre à Saint-Jean-d’Angély », rappelle le Colonel Rémi de Gouvion-Saint-Cyr, commandant du groupement de gendarmerie de la Charente-Maritime.
Elle se résume en une zone en libre situé devant la brigade de gendarmerie, placée sous vidéo protection. La Zone permet notamment aux parents séparés ou divorcés, la remise des enfants dans un contexte apaisé.
À l’image de celle inaugurée ce 2 septembre devant la brigade de gendarmerie de Lagord. La seconde donc en Charente-Maritime, mais également en France, puisque ce département reste à l’initiative du dispositif. « Ceux du Territoire de Belfort, du Calvados et de la Charente s’y intéressent », poursuit Rémi de Gouvion-Saint-Cyr.
Des zones devant les commissariats de Charente-Maritime
La police nationale pourrait suivre, « on pourrait très bien imaginer madame Myriam Akkari, directrice départementale de la sécurité publique de Charente-Maritime, mettre des zones neutres de rencontre devant les cinq commissariats du département », confit Nicolas Basselier le préfet de la Charente-Maritime.
Et confidence pour confidence, « ces zones neutres peuvent également servir de lieux de transactions pour des particuliers qui font des achats sur des sites internet », précise Rémi de Gouvion-Saint-Cyr.
Mais depuis 2019, la lutte contre les violences intrafamiliales ne se limite pas qu’à ces deux zones de rencontres neutres. Une maison de la confiance et de la protection des familles a été ouverte en 2021 à Tonnay-Charente.
33 militaires formés
Ainsi que cinq cellules de lutte contre les atteintes aux personnes en Charente-Maritime. Ce qui représente 33 militaires plus spécialement formés à ce genre de mission, plus des intervenants du secteur social.
Bien que la majorité le soit déjà, « sur les 750 militaires du groupement, 654 sont formés à la prise en charge des violences intrafamiliales », précise Rémi de Gouvion-Saint-Cyr.
Plaintes ou pas, toutes font l’objet d’un signalement au procureur de la République. Le nombre de victimes est légèrement à la baisse : -3%. Plus important est la diminution du délai de traitement moyen des procédures, passé de 110 jours en 2020 à 36 cette année. Il était de 49 jours en 2021.
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