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La Rochelle. « Vu sa corpulence et la taille de mon sexe, jamais je n’aurai pu la pénétrer »

La tension était à son comble ce jeudi 15 décembre à la barre du tribunal judiciaire de La Rochelle, dans une affaire de violence conjugale et de viol requalifié en agression sexuelle à Rochefort.

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Dylan a été reconnu coupable et a écopé de 18 mois de prison ferme. (©Adobe Stock, illustration)

Dylan n’est pas vraiment ce que l’on pourrait appeler un perdreau de l’année. Le Martiniquais âgé de 30 ans présente 13 mentions à son casier judiciaire. Dont certaines l’ont conduit en détention. Lors de l’une de ses incarcérations au centre pénitentiaire de Ducos (Martinique), le trentenaire a été transféré en métropole au centre de détention d’Argentan (Orne), suite à des agressions commises sur des surveillants pénitentiaires.

Des rencontres depuis sa cellule via son téléphone portable

D’autres mentions pour des violences conjugales figurent à son casier. Le tribunal cherche à savoir comment le prévenu a rencontré ses futures victimes alors qu’il était derrière les barreaux, « avec un téléphone portable dans ma cellule. On communiquait sur les réseaux sociaux ».

Magali est la dernière en date. Alors que Dylan est de nouveau remis en liberté, le couple décide de s’installer à Rochefort début 2020. La relation est toxique. « Vous l’insultiez et vous la frappiez », argumente le tribunal. Le prévenu a une autre vision des violences qui lui sont reprochées, « non je lui donnais juste des corrections. Des fessées par exemple ».

Viol ou caresse dans le dos ?

La jeune femme finira par déposer plainte le 12 août 2020. Pour revenir le lendemain au commissariat de Rochefort déposer une nouvelle plainte. Mais cette fois pour viol. Des faits qui se seraient déroulés la nuit entre les deux plaintes et qui depuis ont été requalifiés d’agression sexuelle par le parquet. Le prévenu a toujours nié les faits. Il parle juste de caresse dans le dos et sur les cuisses de la victime, « vu sa corpulence et la taille de mon sexe, jamais je n’aurai pu la pénétrer ».

Calmement, Dylan explique que c’est lui qui faisait bouillir la marmite du ménage depuis sa sortie de détention, « bah oui je vendais de la drogue ». La partie civile est formelle, « le soir de l’agression sexuelle ma cliente n’était pas consentante ». Alors que le ministère public parle, « d’emprise ». Et d’insister, « je pensais que cette forme de mentalité avait disparu ». Une peine de 3 ans de prison et un mandat de dépôt à l’audience sont requis.

18 mois de prison ferme

La défense plaide la relaxe pour l’agression sexuelle. Elle s’en remet à la sagesse du tribunal pour les violences reconnues à minima. Concernant l’incarcération, le tribunal a coupé la poire en deux : 18 mois de prison ferme. Le mandat de dépôt a été prononcé. Quatre policiers ont passé les menottes à Dylan, direction la maison d’arrêt de Rochefort. Celui-ci est sorti en outrageant le président. Ce qui devrait lui valoir une nouvelle comparution devant cette même juridiction. Ses propos ont été rajoutés sur la note d’audience. Le parquet devrait engager de nouvelles poursuites à l’encontre du Martiniquais.


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