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La Rochelle : un poissonnier Rétais empêtré dans les filets de la justice

Sur l’Île de Ré, un commerçant ambulant du marché de Rivedoux a de nouveau été poursuivi dans une affaire pas très clair de poissons et de coquilles Saint Jacques.

coquilles saint-jacques
Daniel le poissonnier a été condamné à deux amendes de 180 euros chacune par le tribunal de police de La Rochelle. (© Adobe Stock Illustration).

C’est par visioconférence que Daniel le poissonnier s’est expliqué le 26 avril devant le tribunal de police de La Rochelle. En effet, le quinquagénaire est actuellement incarcéré au centre pénitentiaire d’Orléans-Saran pour une affaire de blanchiment douanier entre la France et l’étranger.

Une condamnation que Daniel résume à, « c’est un client pour des civelles qui a donné mon nom. Il m’a balancé ». Et d’assurer de son parloir Orléannais, « de toute façon je vais avoir un bracelet (électronique N.D.L.R) et je vais quitter la région pour celle de Montauban (Tarn-et-Garonne). Je ne veux plus être dans le monde de la pêche ».

Chef de rayon en…poissonnerie

Un milieu que ne réussit en effet guère au pêcheur qui souhaite devenir chef de rayon en…poissonnerie, dans le Tarn-et-Garonne après avoir purgé sa peine. Six mentions figurent déjà à son casier judiciaire dont quatre en rapport avec la pêche. L’une d’elles l’a déjà envoyé derrière les barreaux pour importation et contrebande en bande organisée de civelles.

Le tribunal de police siège une fois par mois en audience correctionnelle à La Rochelle. Les peines encourues sont des amendes dont le montant est plafonné à 1 500 euros.

Sentant le vent du boulet venir, courant 2021, Daniel avait décidé de se reconvertir comme poissonnier ambulant avec son fils qui voulait débuter dans le métier sur le marché de Rivedoux-plage, « j’avais acheté une remorque pour lui et moi ».

Dès son deuxième jour de marché le 27 juin 2021, l’étal du quinquagénaire est contrôlé par les militaires de la gendarmerie maritime. « J’étais nouveau sur le marché. C’est un concurrent qui les a appelés ». Il est reproché à Daniel d’avoir vendu des noix de Saint-Jacques d’appellation « Origine France », alors qu’elles provenaient d’Ecosse selon les gendarmes.

« Qu’il s’éloigne des côtes est une sage décision »

Le prévenu conteste fermement, « mais pas du tout, elles provenaient de Barfleur en Normandie. J’ai toujours fourni les Intermarchés de Surgères, Saint-Jean-d’Angély, La Rochelle et ceux de l’Île de Ré avec ces coquilles ».

Concernant le non affichage des noms en latin des poissons qu’il vendait ce même jour, le quinquagénaire fait amende honorable, « j’ai oublié ». Tout comme d’ailleurs le détail des produits entrant dans la composition de sa sauce provençale qui allait avec ses brochettes de poissons.

Le ministère public demande que le prévenu soit relaxé pour les noix de Saint-Jacques. Mais à l’inverse qu’il soit condamné à deux amendes de 150 euros chacune pour le reste de la prévention, « qu’il s’éloigne des côtes est une sage décision ». Richard salue ces réquisitions, « je vous remercie Monsieur le procureur. Le pêcheur qui devra s’acquitter de deux fois 180 euros, ne perd pas le nord, « vous m’envoyez la facture à Montauban ? ».


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