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La Rochelle. On peut être sapeur-pompier professionnel et violenter sa compagne

Un ancien officier des pompiers professionnels de la caserne de Mireuil à La Rochelle a comparu le 28 juillet devant le tribunal judiciaire de La Rochelle pour un jeu violent façon « 50 nuances de grey ».

21 sapeurs pompiers sont intervenus pour maitriser le sinistre. (© Ludovic Sarrazin)
La compagne du sapeur-pompier aurait vécu un cauchemar. (© Ludovic Sarrazin Illustration)

Il est rapproché à celui dont les états de services sont exemplaires depuis 30 ans, d’avoir mis une fessée à sa compagne avec pour résultat 2 jours d’interruption temporaire de travail le 5 juin dernier à La Rochelle.

À la barre du tribunal ce 28 juillet, l’officier des pompiers a le petit doigt sur la couture du pantalon. Revenu sur les terres de son ancienne affectation le temps d’un week-end, Michel (prénom d’empreint N.D.L.R) est en goguette avec sa compagne.

Il est 3h30 du matin lorsque le couple qui s’est formé deux ans en arrière rentre à vélo dans leurs pénates. L’un et l’autre ont bu du champagne et du vin lors d’une soirée partagée avec d’autres personnes.

Une claque sur les fesses avec une raquette de ping-pong

Michel reproche alors à sa compagne d’avoir mis une énorme claque selon lui avec une raquette de tennis de table, sur les fesses d’un homme avec qui elle jouait au ping-pong ce soir-là, « tu n’as pas honte d’avoir fait ça sur les fesses d’un homme que tu ne connais pas ? ».

Une fois les volets clos, le pompier ne baisse pas la garde. Il s’en prend de nouveaux à sa compagne, la jette sur le lit à plusieurs reprises et se met à son tour à lui claquer les fesses. Michel lui arrache son téléphone portable des mains, alors, qu’elle essaie d’appeler la police.

« C’était un film d’horreur »

Elle finit par se réfugier dans les toilettes et fuit la maison par une petite fenêtre. « C’était un film d’horreur », témoignera-t-elle plus tard lors de son audition devant les enquêteurs. Michel reconnaît un fond de jalousie dans sa personnalité, « j’ai voulu lui faire peur avec l’idée de la faire parler ».

Il est également question de trace de strangulation, mais écartées à l’aune des débats. Cependant le président Paul Roubeix rappelle au prévenu, « de par votre profession, vous devez avoir une vie exemplaire ».

Je n’avais pas l’intention de lui faire mal. Mais je reconnais lui avoir mis des claques sur les fesses pour un motif futile. Lui avoir claqué les fesses était un geste déplacé. Je ne suis ni violent ni méchant. Je cherchais juste à communiquer avec elle. En fait je ne suis pas très jaloux. Mais elle est joviale. Moi si j’avais mis une claque sur les fesses à quelqu’un avec une raquette, elle m’aurait fait une scène », explique le pompier.

Pour le ministère public, il est grand temps de jouer les pompiers de service, « il s’en est expliqué. C’est un geste isolé. Ils régleront leurs affaires de couple ultérieurement ». Un stage de sensibilisation à la lutte contre les violences conjugales est requis, ainsi qu’une dispense de la condamnation au bulletin N°2 du casier judiciaire du pompier sont requis.

La défense approuve. Le tribunal a suivi. Clap de fin !


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