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La Rochelle. « Les Cybèle Girls » utilisent la danse et l’effeuillage burlesque pour faire passer un message de féminité

Depuis un an, la troupe de danse burlesque « Les Cybèle Girls » se produit dans les bars rochelais. De la danse qui mélange cabaret et effeuillage burlesque avec un vrai message derrière.

Les Cybèle Girls font de l’effeuillage burlesque en prônant toujours un message sur leurs shows. (©Corentin Cousin).

Elles sont trois femmes. Elles forment une troupe de danse prénommée « Les Cybèle Girls« . Emma Cybèle, Coco Sirocco et Kashmira Taz (noms de scène) composent cette compagnie de cabaret qui mélange également de l’effeuillage burlesque.

« On a le côté cabaret avec les plumes, les strass et les paillettes, mais aussi l’effeuillage burlesque qui est l’art de se dévêtir avec élégance », décrit Emma Cybèle.

Cabaret et effeuillage distinctement liés

Ces deux disciplines sont totalement distinctes, mais elles sont finalement liées. En effet, on peut retrouver une forme d’effeuillage burlesque dans certains spectacles de cabaret.

On fait de l’effeuillage réellement dansé avec des chorégraphies et de la technique. Pas comme certaines où il n’y a pas forcément de danse à proprement dit ». Emma Cybèle.

Voir le reportage. 

À l’initiative d’Emma Cybèle, la créatrice de cette troupe de danse n’a pas commencé directement par les spectacles et les shows.

Je suis danseuse à la base, j’avais eu une compagnie de music-hall dans l’esprit du cabaret traditionnel sur Paris. J’ai travaillé pendant 15 ans au César Palace, notamment. Et je suis revenu ici, à La Rochelle, d’abord avec une école d’ effeuillage. Les deux danseuses qui m’accompagnent ont poussé ma porte pour prendre des courts, puis on est devenues amies. C’est comme cela que l’on a monté cette troupe ». Emma Cybèle.

Deux spectacles différents font désormais partie de l’escarcelle de cette troupe, avant tout une bande de copines. Les représentations durent entre 15 minutes à 1h30. Des shows qui mêlent trio, duo et solo.

Il y a de tout. On présente des tableaux où l’on s’effeuille toutes les trois. Mais, il y a également des duos et des solos que ce soit dans le côté cabaret ou dans l’effeuillage ». Coco Sirocco.

Dépasser les a priori

Cela fait maintenant un an que ces trois femmes font des spectacles dans les bars et les restaurants rochelais. Mais au-delà du show, il y a un vrai message que ces danseuses veulent faire passer.

Le fait d’être mise en valeur et de pouvoir montrer aux gens que l’on peut être belle, quels que soient la morphologie et l’âge de la danseuse. Ce qui est bien dans l’effeuillage, c’est que cela reste sexy sans pour autant être vulgaire. On veut faire passer un message ». Kashmira Taz.

Car ce qui différencie l’effeuillage burlesque du cabaret traditionnel, c’est cette diversité de morphologie et d’âge de celles qui montent sur scène. Elles se mettent à nu, certes, mais toujours en restant dans le glamour et sans jamais être vulgaire. Et c’est ce qui fait toute la différence.

Le spectacle n’a rien de vulgaire, car nous ne sommes jamais dans la provocation érotique et ultra sexy. On ne veut pas jouer sur ce tableau-là. On joue plus sur l’humour, le glamour et le sexy, mais en restant sur l’idée des années 50 et de la femme très féminine mise en valeur ». Emma Cybèle.

La limite peut sembler parfois un peu floue pour certaines. Mais cette discipline reste tout de même cadrée, avec des codes à respecter.

Il faut savoir que dans l’effeuillage, oui on enlève le haut, mais on a toujours des cache-tétons, en revanche nous n’enlevons jamais le bas à l’image des stripteaseuses. Et comme on y met beaucoup de chorégraphie, je ne pense pas qu’on franchisse le pas de la vulgarité ». Emma Cybèle.

« Les Cybèle Girls », pour résumer, ce sont trois femmes qui utilise la danse pour casser les codes et les clichés. Prouver que la féminité n’a ni âge, ni taille, ni poids.

Elles seront d’ailleurs en spectacle à la Villa Nymphéa de La Jarrie ce jeudi 27 octobre pour une soirée 100% féminin dans le cadre d’Octobre Rose.


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