Le 14 octobre, l’exercice « Tempête Ursule » a frappé les communes de Charron, Marans, Andilly, Saint-Ouen-d’Aunis et Villedoux. La préfecture a déclenché le plan Orsec.
Le 27 février 2023, cela fera exactement 13 ans que la tempête Xynthia a déferlé sur la façade Atlantique. Cette nuit-là cinq communes, de ce qui est devenu en 2014 la Communauté de communes (CdC) Aunis Atlantique, ont eu les pieds dans l’eau, voire bien plus pour celle de Charron.
Mais aujourd’hui encore les ouvrages de protections contre les submersions marines et fluviales ne sont pas encore tous réalisés. « Pour la digue nord, les acquisitions foncières sont faites. Concernant la contre-digue ouest c’est en cours », rassure le maire de Charron, Jérémy Boisseau, entre deux coups de fil de déclenchement d’exercices, reçus au cœur de l’ancienne poste du village transformée en poste de commandement communal pour l’occasion.
Dans le village, même si les batardeaux ont eu du mal à s’ajuster, élus, agents des services techniques et réserve communale de sauvegarde sont rompus à l’exercice. Malgré tout, « vous devez communiquer. Vous servir de tous les moyens d’information possible. Ça sauve des vies. Il faut une acculturation au risque global. Nous serons de plus en plus souvent confrontés à des premières », rappelle Pierre Molager, secrétaire générale de la préfecture de la Charente-Maritime.
Les outils et la loi ont évolué
Mais même si 13 ans après le drame qui avait fait 3 victimes à Charron, les ouvrages de protection à la mer ne sont pas tous là, les outils ont évolué, Tout comme la loi d’ailleurs avec le vote du texte Matras en novembre 2021 qui conforte les plans communaux de sauvegarde (PCS) et instaure désormais des plans intercommunaux de sauvegarde.
Depuis environ 18 mois les communes de Charron, Marans, Andilly, Saint-Ouen-d’Aunis, Villedoux et la Communauté de communes (CdC) Aunis Atlantique bénéficient de PCS numérisés, » Numérisk », qui permet notamment de centraliser les ressources. Une sorte de couteau Suisse numérique dédié aux missions de sauvegarde des collectivités. « Nous sommes là notamment pour tester l’interaction et la mutualisation des moyens », précise Paul Heymes cofondateur de l’outil.
Et côté mutualisation, c’est du côté de la Communauté de communes (CdC) Aunis Atlantique que cela se joue dorénavant avec son plan intercommunal de sauvegarde.
Notre rôle est très important. Là, nous ne sommes que sur un exercice de trois heures. Mais dans la réalité nous devons nous inscrire dans la durée. La CdC a toute sa place dans ces moments de crise. Notre rôle est au soutien des communes. Dans le schéma de mutualisation du matériel entre les 20 communes de la CdC, il va falloir différencier celui qui puisse servir aux secours. Nous allons demander un listing très précis aux communes », insiste Jean-Pierre Servant le président d’Aunis Atlantique.
Simulation
Dix-sept heures, ce 14 février les toitures des 15 maisons envolées à Saint-Ouen-d’Aunis n’étaient que fictives, tout comme les 60 maisons inondées à Charron. Mais tous ont joué le jeu sur des scénarios différents. Mais peut-être avec une nouvelle vision de leur territoire à l’échelle intercommunale en temps de crise. À noter que « Tempête Ursule » à nécessité une année de préparation aux différents acteurs dont les services de la CdC.
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