Du jeudi 6 au samedi 8 octobre prochain, La Rochelle accueille la 12e édition du festival justice et cinéma. L’occasion pour les visiteurs de venir rencontrer des avocats, magistrats ou encore maitres de conférences.
Créée à l’initiative de plusieurs avocats passionnés de cinéma, l’association « Justice et Cinéma, les rencontres de La Rochelle » se propose d’offrir sur deux jours des rencontres autour de films sur la justice, chaque année sur un thème différent.
Et cette année, le festival ouvre les cold cases, autrement dit des affaires non résolues.
Cold cases ?
Les cold cases sont traditionnellement compris comme étant des atteintes délibérées à la vie ou à l’intégrité humaine non résolues. L’enquête est soumise à la dictature du facteur temps. Car presque tout se joue au cours des 24 premières heures suivant la perpétration d’un crime.
S’il est généralement rapidement résolu, le crime de sang peut aussi demeurer malheureusement impuni. Et ce par faute d’éléments probants permettant l’identification de son auteur. Qu’il soit prémédité ou d’impulsion, le meurtre reste quelquefois non élucidé malgré les investigations menées.
Rangées parfois parmi les cold cases, les disparitions de personnes peuvent être volontaires (étant un droit pour les personnes majeures) accidentelles ou criminelles, voire liées à un suicide ou à un décès naturel. En l’absence d’éléments de conviction suffisants et de scène de crime, il est souvent difficile de déterminer la nature exacte de la disparition inquiétante ou suspecte.
Pour améliorer l’élucidation de ces affaires, très attendue par les familles de victimes, un nouveau pôle judiciaire dédié aux crimes en série et aux affaires non élucidées a vu le jour ce 1er mars 2022. Les magistrats en charge de ce pôle installé à Nanterre ont d’ores et déjà hérité d’au moins 240 dossiers.
La justice à travers le grand écran
Film, débat ou échange autour des projections, ce festival veut questionner sur ces cold cases à travers le grand écran. Et pour ce faire, dès le 6 octobre, à la médiathèque de Villeneuve-les-Salines, diffusera le documentaire « Le combat de Marie-Rose ».
Synopsis :
Christelle Blétry, assassinée en 1996 d’une centaine de coups de couteau et dont l’auteur a été identifié 18 ans plus tard en 2014 grâce à la ténacité de sa mère et au combat admirable qu’elle a mené pour retrouver l’assassin de sa fille qui sera finalement confondue par le fichier des empreintes génétiques puis condamné à la prison à perpétuité.
Le lendemain, à 9h au cinéma Dragon CGR, une séance ouverte à tous projettera le film de Claude Miller : « Garde à vue ». Une fiction avec en toile de fond l’affaire de Bruay-en-Artois, crime non résolu depuis tout juste 50 ans.
Enfin, et ce sera l’un des points d’orgue de ce festival. La projection du film de Roschdy Zem « Omar m’a tuer » samedi 8 octobre à 14h30.
Synopsis :
Christelle Blétry, assassinée en 1996 d’une centaine de coups de couteau et dont l’auteur a été identifié 18 ans plus tard en 2014 grâce à la ténacité de sa mère et au combat admirable qu’elle a mené pour retrouver l’assassin de sa fille qui sera finalement confondue par le fichier des empreintes génétiques puis condamné à la prison à perpétuité.
S’en suivra un débat animer par Sylvie Noachovitch, avocate au barreau de Paris et défenseure d’Omar Raddad, notamment. Elle dédicacera d’ailleurs son livre « Omar Raddad, combat pour la vérité » dès 13h45.