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La Rochelle. Gaz lacrymogène et coups de couteau, « pour se défendre »

Dix-huit ans à peine et Charly s’est une nouvelle fois retrouvé devant la justice, accusé de violences commises avec un couteau et une bombe lacrymogène. De la simple légitime défense pour lui.

Bombe lacrymogène ©Adobe Stock illustration
Charly aurait aspergé sa victime à l’aide d’une bombe lacrymogène et lui aurait donné des coups de couteau. (©Adobe Stock illustration)

C’est sous escorte que Charly a comparu ce mardi 30 août devant le tribunal judiciaire de La Rochelle. Le jeune Rochelais est actuellement incarcéré à la maison d’arrêt de Rochefort. Il est libérable le 6 octobre prochain.

« Ce n’est pas un enfant de chœur »

Charly a déjà, par le passé, été condamné à 15 reprises par le tribunal pour enfants. D’autres faits restent encore à juger, commis alors qu’il était mineur. « Ce n’est pas un enfant de chœur », reconnaît d’ailleurs son avocat.

Alors que s’est-il donc passé le 9 juin dernier, rue Admyrauld à La Rochelle, juste derrière le tribunal, alors que Charly était recherché par les policiers et les gendarmes ? « Je l’ai croisé dans la rue. Quand il m’a vu, il s’est réfugié dans un appartement. Je le cherchais, car il avait cambriolé l’appartement de ma femme », explique Christopher guère plus âgé que le prévenu.

Parole contre parole

Ce dernier à une autre version de leur rencontre,  » je l’ai croisé en centre-ville. Il roulait dans une Clio. Il voulait me massacrer. J’ai une réputation de voleur, mais pas de cambrioleur ». Une chose est certaine, un différend oppose les deux jeunes gens. « J’ai appelé le commissariat. Je ne voulais pas qu’il parte », poursuit Christopher.

Mais en attendant l’arrivée des forces de l’ordre, l’affaire se corse. Alors qu’il se planquait derrière les volets entrebâillés du logement de Charly, Christopher assure avoir été aspergé de gaz lacrymogène au niveau du visage et reçu des coups de couteau sur les doigts.

Cinq jours d’interruption temporaire de travail lui ont d’ailleurs été notifiés. Une nouvelle fois le mis en cause conteste la version de la victime.

Il était en train de défoncer la porte d’entrée. Il voulait arracher le volet. S’il avait réussi alors j’aurai été foutu. Je faisais des frites. J’ai juste pris un couteau pour me défendre. Moi, je n’ai pas de différent avec lui. Mais c’est lui qui en a un avec moi ».

« Il est connu comme le loup blanc pour des faits de violence. Cette histoire de frites, c’est nouveau », commente la partie civile qui demande le renvoi de cette affaire sur intérêts civils.

Quatre mois de prison ferme demandés

Quant au ministère public, « il n’y a pas eu de légitime défense ». Une peine de quatre mois de prison ferme est requise.  De son côté, la défense suit à la lettre la théorie de la légitime défense développée par son client, « c’est un cas d’école ». La relaxe est plaidée. Le tribunal a mis sa décision en délibéré au 19 septembre prochain.


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