Politique, Vie des communes

La Rochelle. Cinq candidats aux Législatives 2022 s’engagent dans un plan vélo avec « Parlons vélo »

En Charente-Maritime, cinq candidats aux législatives ont rejoint l’appel de l’Alliance pour le vélo après la rédaction d’un plan spécial pour diffuser la pratique du vélo auprès du plus grand nombre.

Première mesure portée par l’Alliance : doubler le réseau cyclable actuel pour le porter à 100 000 km à l’horizon 2027. (©Ludovic Sarrazin)

L’Alliance pour le Vélo, lancée en février dernier à l’occasion du Congrès de la Fédération française des usagers de la bicyclette (FUB), rassemble usagers, associations, collectivités territoriales et monde économique autour d’un projet commun pour le vélo.

Ces militants pour la cause du développement du vélo, dont font partie certains parlementaires en charge de la mobilité, ont rédigé un plan : « Parlons vélo ». Il vise à encourager et à faciliter la pratique du vélo comme un mode de déplacement du quotidien partout en France.

Selon le baromètre 2022 d’Axa Prévention, 61 % des Français « souhaitent désormais privilégier un mode de transports actif ». Autrement dit, le vélo est devenu pour des millions de personnes une réalité quotidienne pour aller au travail, faire ses courses ou accompagner leurs enfants à l’école.

Et l’Alliance pour le vélo compte bien surfer sur la vague des Législatives pour rassembler « autour d’une politique vélo ambitieuse ». Pour cela, elle a invité les candidats à devenir signataire de ce plan. Actuellement, plus 300 d’entre-deux ont apporté leur soutien à cette initiative.

Une alliance politique unie autour du vélo

Des transformations positives de nos modes de déplacement sont-elles entrain de s’opérer depuis quelques années ? Dans les cœurs de métropole, des petites villes ou des espaces ruraux, les pistes cyclables, les vélo-écoles ou encore les ateliers d’autoréparation se développent mais la transition vers une mobilité douce, plus responsable, est-elle réellement assurée ?

Plus encore, le vélo répond à une aspiration générale à se déplacer autrement en privilégiant liberté, proximité et bien-être. Il n’opère aucune distinction sociale, aucune distinction géographique, aucune distinction d’âge. A sa manière, le vélo est une réponse à de nombreux enjeux de société », explique l’Alliance.

L’Alliance pour le vélo s’est longtemps posée la question. Aujourd’hui, elle souhaite agir et conclure un pacte avec les élus. Selon elle, la France doit rapidement progresser pour démocratiser la mobilité à vélo.

L’Etat doit amplifier son action et renforcer sa présence auprès des acteurs de terrain pour que le vélo soit la promesse d’un changement positif dans le quotidien de tous les citoyens dans l’ensemble des territoires, précise-t-elle sur son site internet.

Et cela passe par une union. Un rassemblement. C’est pour cette raison qu’elle souhaite réunir les candidats aux législatives derrière son projet d’ #UneAssembléeVélo. « Faire du vélo un atout pour la France » : c’est toute l’ambition que porte l’Alliance.

Un portage politique fort est impératif pour diffuser la pratique du vélo auprès du plus grand nombre. L’Assemblée nationale devra se saisir des outils législatifs, fiscaux et budgétaires à sa disposition pour construire le système vélo dont a besoin la France », souligne le collectif.

Pour le moment, ils sont 314, majoritairement de gauche, à avoir rejoint cet appel qui souhaite obtenir une majorité au sein de l’Assemblée nationale afin de faire voter un maximum de mesures proposées dans le plan et de se prononcer en faveur d’une politique nationale pour le vélo. Pour rappel, il faut 289 élus pour obtenir la majorité absolue à l’Assemblée nationale.

En Charente-Maritime, on retrouve Jean-Marc Soubeste (Nupes) et Martine Madeleine (Ensemble !), candidats sur la première circonscription, Fabrice Barusseau (Divers gauche) et Jean-Philippe Ardouin (Ensemble !), sur la troisième circo, et enfin, Didier Quentin (Les Républicains), sur la cinquième circo.

« Vive la vélorution »

En amont des scrutins, l’Alliance pour le Vélo porte donc ses 10 propositions phares, et invite les candidates et candidats à s’en saisir. Ainsi, si les candidats signataires sortent vainqueurs des prochaines législatives, ils s’engagent à porter la cause du vélo à l’Assemblée nationale et dans leur circonscription.

Sur les cinq prochaines années, le candidat de la Nupes dans la première circonscription La Rochelle- Ile-de-Ré, Jean-Marc Soubeste, a ciblé trois gros chantiers.

Le premier objectif fixé par l’Alliance est de doubler le réseau cyclable actuel pour le porter à 100 000 km sur le quinquennat, soit en 2027. Pour cela, elle propose d’augmenter le budget alloué à cette cause d’au moins 2,5 milliards d’euros sur la même période. L’élu encourage cette mesure.

Il me semble important de développer notre réseau cyclable, et surtout, de promouvoir l’éducation au vélo et de sa filière. On a déjà commencé à mettre en place cette initiative sur la ville de La Rochelle mais il faut continuer à travailler sur ce dossier pour inciter des entreprises à fabriquer des vélos. On a une entreprise spécialisée dans le domaine en Vendée mais c’est tout », rapporte le conseiller municipal de la ville de La Rochelle.

Le Département a lancé son projet de « Plan Vélo au Quotidien » pour faire du vélo un moyen de déplacement sûr et attractif. Il a déjà lancé une grande enquête.

Ensuite, Jean-Marc Soubeste souhaite s’attaquer à la démocratisation de la pratique puisque l’objectif de cette nouvelle mesure est de mettre tous les publics en selle et en particulier les enfants à travers l’apprentissage du vélo à l’école.

Sur notre territoire, on a bien avancé sur ce sujet de la mobilité douce. La ville de La Rochelle et l’Agglo ont développé le réseau cyclable. Le Département a aussi beaucoup investi dans ce domaine notamment pour le tourisme. Mais ce n’est pas la seule raison de cet investissement. Il y a une vraie volonté de démocratisation de la pratique au quotidien malgré les contraintes foncières et financières qui peuvent un peu freiner cette volonté de développement dans certaines communes de l’Agglo de La Rochelle », conclut Jean-Marc Soubeste.

Enfin, l’Alliance et ses signataires veulent faire de tous les territoires « des espaces agréables à vivre, et dynamiser villes et villages par le vélo ». Avec une majorité pro-vélo à l’Assemblée nationale, ils se donnent les capacités d’atteindre leurs objectifs.

Consciente des enjeux à venir, l’Alliance désire accompagner les territoires et leurs habitants vers une transition forte de nos modes de déplacements. Depuis quelques années, les questions de mobilité occupent le devant de la scène et émergent de plus en plus dans le débat public.

Les crises sanitaire et énergétique récentes ont rappelé la pertinence des modes de déplacement actifs. Plus vertueux, moins polluants, moins gourmands en carburants…Le vélo fait partie de la panoplie devenue nécessaire pour réussir cette transition.

Mais le décalage entre envie populaire et insuffisance de conditions favorables à la pratique du vélo doit encore être corriger. Il constitue un enjeu politique majeur et ce sujet doit s’installer dans les débats des parlementaires à l’Assemblée nationale.

Par ailleurs, un livre blanc en faveur du véloa été rédigé pour donner les éléments clefs permettant d’élaborer une politique nationale répondant aux attentes des citoyens. Un outil sur lequel pourrait bien s’appuyer le gouvernement et nos élus locaux pour atteindre leur objectif de territoire à faible émission.


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