Santé, Vie des communes

La Rochelle : avec Drugcam l’intelligence artificielle sert la chimiothérapie et bientôt les vaccins anti-Covid

A La Rochelle, la société Eurékam développe depuis 2012 les unités Drugcam qui assistent les manipulateurs lors des préparations de chimiothérapie.

Quand l’intelligence artificielle assiste en temps réel les préparateurs en chimiothérapie, les erreurs de manipulations et de dosages disparaissent assurant ainsi plus de sécurité pour les patients.

Drugcam Chimiothérapie Eurékam La Rochelle
Drugcam assiste en temps réel les préparateurs en chimiothérapie. (© E. Milon)

Benoit Lefranc, co-fondateur d’Eurékam et chef de service de la pharmacie du CHU de La Rochelle, est le concepteur du système Drugcam intégralement développé à La Rochelle.

« La technologie a pour but d’assister le manipulateur, afin qu’il puisse réaliser la préparation en respectant les 3 B ; le bon produit, à la bonne dose au bon patient », indique Benoît Lefranc. « Drugcam est là pour assister et vérifier les étapes critiques ».

De la chimiothérapie au vaccin anti-Covid

Et de la préparation médicamenteuse en chimiothérapie à la préparation des doses de vaccins destinées à lutter contre la pandémie de Covid, il n’y a qu’un pas pour Benoît Lefranc.

« Concernant le vaccin Covid, on sait qu’il sera livré sous forme de flacons multidoses, qu’il va falloir le diluer et respecter la dose vaccinale. En cela, Drugcam a toutes ces exigences car on peut appliquer la technologie des chimiothérapies sur la préparation des vaccins ».

On l’aura compris, allier l’humain à l’intelligence artificielle c’est réduire l’erreur de préparation à zéro et assurer 100% de sécurité incontournable quand on connait le type de produits utilisés en chimiothérapie où une erreur de dosage peut être fatale pour le patient.

A tous les étages d’un hôpital

Aujourd’hui Drugcam est déjà utilisé dans une cinquantaine de centres hospitaliers en France et en Belgique, c’est pourquoi Eurékam, son co-fondateur Loïc Tamarelle et ses 12 collaborateurs souhaitent également étendre leur savoir faire à d’autres unités au sein des hôpitaux.

« On souhaite pouvoir proposer cette technologie à tous les étages d’un hôpital afin d’assurer la conformité de la préparation des injectables par exemple en pédiatrie, au bloc opératoire pour les seringues d’anesthésiques voire même pour les piluliers, à partir du moment ou on a une opération humaine en amont. »

La société Eurékam : www.eurekam.fr

Reportage : Ludovic SARRAZIN / Erwan MILON.

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