Société, Vie des communes

La Rochelle. Attention à la multiplication des tentatives d’escroquerie

Face à la multiplication des tentatives d’escroqueries, la Direction départementale des Finances publiques de la Charente-Maritime lance un appel à la vigilance. Il a été signalé plusieurs tentatives d’escroquerie par téléphone ces derniers jours.

La préfecture lance un appel à la vigilance après une recrudescence d’arnaques téléphoniques. (©AdobeStock)

Des mails à en-tête, avec parfois des noms d’organismes publiques ou d’administrations. Des appels téléphoniques dans lesquels des escrocs se font passer pour des représentants de la sécurité sociale.

Ces derniers mois, plusieurs milliers de signalements de ces échanges frauduleux ont été répertoriés par la gendarmerie, avec parfois des conséquences dramatiques.

Les usurpateurs sont sans foi, ni loi, et se font également passer pour des agents des Finances publiques pour demander un virement bancaire, de payer par carte bancaire ou de verser une caution sur un compte frauduleux.

Conséquence : les appels de victimes encombrent quotidiennement les standards téléphoniques des brigades de gendarmerie. Mais, comment échapper à ce type d’arnaques quand on sait que les pirates ne font presque plus de fautes d’orthographe et utilisent des adresses mail très proches des vraies ?

Pour la préfecture de la Charente-Maritime, il faut donc rester très vigilants quant au contenu des messages que vous recevez en étant notamment attentifs à tous les signes et détails qui peuvent révéler qu’il s’agit d’un message frauduleux.

Comment reconnaître ce type d’escroquerie ?

Les fautes d’orthographe ou de syntaxe sont un premier signe courant même si les escrocs prêtent désormais davantage de soin à formuler leur demande correctement et en empruntant les codes de l’administration fiscale.

Au moindre doute, l’adresse mail de l’expéditeur doit être examinée. Mais attention, là aussi les pirates font des progrès. Le faux suffixe d’adresse mél utilisé peut être associé au nom du directeur général adjoint par exemple.

Au premier abord, l’adresse pourrait paraître correct mais les courriels officiels de la DGFiP utilisent toujours des adresses dont le domaine est : @dgfip.finances.gouv.fr.

De plus, si vous n’avez reçu aucun courrier officiel sur le sujet évoqué, vous devez redoubler de vigilance. De même, si votre interlocuteur est inhabituel et l’appel est à son initiative.

Dans le cas ou votre interlocuteur fait pression pour obtenir votre consentement (menaces de prison, demande d’une très forte somme d’argent, délai très court pour réaliser le paiement, demande de ne pas en parler), ne donnez aucune suite à l’échange.

Votre interlocuteur vous propose une réduction du montant de votre impôt ou de la somme due si vous réglez immédiatement ? Impossible. Les services des finances publiques envoient toujours un courrier officiel pour vous prévenir en amont.

Comment s’en prémunir ?

Pour s’en prémunir, l’exercice n’est pas chose aisé. Toutefois, il existe quelques réflexes à adopter dans ces situations comme ne jamais divulguer d’informations personnelles et en particulier votre identifiant fiscal.

Ne jamais transmettre vos données bancaires à la demande d’un interlocuteur dont vous n’êtes pas sûr en fait aussi parti.  En effet, les coordonnées de votre compte bancaire, ainsi que le numéro de votre carte bancaire ne sont jamais demandés à la seule initiative d’un agent des Finances publiques dans le but d’effectuer des transactions ou des remboursements.

Surtout, il ne faut pas céder à l’urgence invoquée. En cas de doute, appelez le service des impôts en utilisant les coordonnées déjà connues (sur le site impots.gouv.fr ou sur vos avis d’imposition ou le 0 809 401 401) pour expliquer la démarche dont vous avez fait l’objet.

Vous pouvez également vous rendre dans l’espace France-services le plus proche pour signaler la situation. Si vous êtes victime, vous pouvez déposer plainte à la police ou en gendarmerie ou par courrier auprès du procureur.


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