Sport, Vie des communes

Île de Ré Galop veut lancer le premier championnat français équestre des territoires

Précurseur d’un système de fonctionnement unique, découvrez l’écurie Ile de Ré Galop, la première écurie de territoire de France qui n’a pas peur d’afficher ses ambitions.

L’article est accompagné d’un reportage vidéo à voir en bas de page

Prophet’s Pride d’Île de Ré Galop va bientôt se retirer des champs de courses pour prendre sa retraite. (© Corentin Cousin).

Au bout de l’Île de Ré, à Saint-Clément-des-Baleines, il n’y a pas que le phare. À quelques kilomètres de là, la caméra d’AunisTV s’est arrêtée dans une écurie équestre rhétaise un peu particulière. Son nom : Île de Ré Galop. Elle est la première écurie de territoire de France. Une écurie créée par deux femmes, Véronique Vigouroux, courtières en chevaux et Capucine Nicot, entraîneur.

Diplômée du Centre Sportif Équestre Militaire de Fontainebleau, Véronique est reconnue pour ses formations de haut niveau et ses brillantes montures. Ancienne gérante des Écuries du moulin Moreau tout autant que cavalière, Véronique met sa connaissance du cheval au service d’île de Ré Galop en s’occupant des achats de Pur-sang. Son exigence sur l’origine et les résultats des chevaux lui permet de sélectionner régulièrement les meilleurs en course. Un métier technique où le plaisir reste pourtant un vrai principe.

Quant à Capucine Nicot, elle a passé sa vie auprès des chevaux. Une philosophie de vie transmise par son père et son grand-père. Cravache d’Or cinq années consécutives et championne du monde des cavalières, elle doit ses 43 victoires et ses 3 Quintés + à un entraînement de haut niveau qui met le bien-être du cheval au centre de la préparation hippique.

Représenter un territoire

Le système et la structuration d’Ile de Ré Galop sont basés sur ses partenaires, locaux évidemment, et surtout l’écurie représente un territoire, ici en l’occurrence l’Île de Ré et la Charente-Maritime. En plus d’être la première écurie de territoire, c’est également la première structure équestre française à fonctionner en structure associative.

« C’est une association sportive, loi 1901, mais les personnes qui rejoignent l’écurie deviennent des membres et des adhérents. Entreprises et collectivités locales soutiennent l’écurie ».

Chacun de ses partenaires, quels qu’ils soient, permet alors à l’écurie rhétaise de se créer des fonds pour ensuite acheter et faire courir leurs chevaux.

Il n’y a aucun retour sur investissement. Rejoindre l’écurie Île de Ré Galop, c’est la même chose qu’un supporter du Stade Rochelais qui part au stade voir un match. Il ne gagne pas d’argent ». Véronique Vigouroux.

Les membres paient donc une cotisation tout comme les collectivités locales pour les dotations.

Un championnat des territoires

Une moyenne de 10 chevaux compose l’écurie Île de Ré Galop, dont deux ambassadeurs, Prophet’s Pride et Royal Vati. Des sportifs de haut niveau qui courent sur les plus beaux hippodromes de l’hexagone.

« Nous sommes dans une écurie exclusivement de Pur-Sang et uniquement des galopeurs. Des chevaux de courses dits de plat, car nous ne faisons pas d’obstacle. Et Royal Vati vient de nous offrir deux belles secondes places sur l’hippodrome de Chantilly ».

Après avoir créé son écurie de territoire, Véronique Vigouroux veut désormais voir plus loin et plus grand. Bien lancée, mais stoppée net en plein élan par la crise sanitaire, la co-fondatrice d’Île de Ré Galop ambitionne maintenant de créer un championnat des écuries de territoire.

« Ce projet est une idée qui a mûri progressivement et on s’est rendu compte que cela parlait au cœur des gens, car les courses, il faut le dire, ne sont plus ce qu’elles étaient. Donc, on veut créer une course dans laquelle il n’y aura que des casaques représentant toutes ces villes de France qui ont de belles histoires à raconter ».

En somme, l’objectif est en fait de prendre ce qui se fait dans le rugby, où la ville est au centre de la discipline, pour ensuite le transposer aux courses hippiques afin de s’ouvrir un peu plus au grand public. Que les gens puissent de nouveau s’identifier à ce sport vieux de plus de 150 ans.

Alors que d’autres villes comme La Teste en gironde ou encore Pompadour en Corrèze ont déjà emboîté le pas, il ne reste plus qu’à Véronique à se remettre en selle pour repartir à la conquête des territoires.

Voir le reportage


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