Faits divers, Vie des communes

Cram Chaban : Thierry Moreau s’est fait arnaquer, il vit maintenant dans un mobil-home

Le Cramois avait pour projet de faire agrandir sa maison, mais après être passé par un maître d’œuvre qui a déposé le bilan, son rêve vire au cauchemar.

Cet article est également composé d’un reportage vidéo à voir en fin de page.

Déboussolé, Thierry Moreau se retrouve dans une impasse. (© Corentin Cousin).

À première vue, cette maison située dans la commune de Cram Chaban semble on ne peut plus normale, du moins en apparence. Acquise en 1997 par Thierry Moreau, alors âgé de 27 ans, depuis maintenant 6 ans, le propriétaire ne peut plus y vivre.

Alors qu’il voulait effectuer des rénovations et un agrandissement, tout ne s’est pas passé comme il l’avait espéré.

Sa maison saccagée

Passé par une entreprise de sous-traitance avec un maître d’œuvre dans le but d’agrandir son logement initialement de 90m² à 110m², les ouvriers de cette entreprise nantaise, sous-payée, ont décidé de se venger de leur patron en détruisant la maison de Thierry.

Bien matériel, mon lit, mes armoires, ma vaisselle, j’ai même retrouvé du ciment dans mes assiettes, ils ont tout cassé ». Thierry Moreau.

Célibataire et sans enfants, Thierry voit ses espoirs de rénovation partir en fumée. Il se retrouve aujourd’hui avec un crédit mensuel de 311 euros à rembourser jusqu’en 2036, il aura alors 63 ans pour couvrir le coût de ses travaux, qu’il ne peut plus honorer désormais.

Et comme un malheur n’arrive jamais seul, à 52 ans, Thierry cumule les galères. « J’ai toujours mon emploi, mais je ne travaille plus depuis mars 2021 après avoir contracté un cancer des poumons que j’ai réveillé en partie à cause de cette histoire ».

De 90m² à 49m²

Les trois entreprises à qui il avait fait appel ont déposé le bilan à un mois d’intervalle les unes des autres après avoir eu recours à la justice. Débouté par trois fois, il est même accusé d’avoir entrepris des travaux chez lui. À l’heure d’aujourd’hui, la situation de sa maison est catastrophique.

Elle est ni plus ni moins à détruire. Ils ont tapé dans les murs porteurs à la masse, ils ont fait n’importe quoi sur l’électricité, bref plus rien ne va ». Thierry Moreau.

Après avoir vécu trois jours dans son poulailler au fond de son jardin, et quelques mois chez son voisin, Thierry passe de 90m² à un mobil home de 49m² dans lequel il vit depuis maintenant 3 ans.

« Soit je le louais 600 euros par mois, chose que je ne pouvais pas, j’ai donc fait le pari de l’acheter ».

L’avenir, Thierry peine à l’envisager après être passé par des heures très sombres. « Je n’attends plus grand-chose aujourd’hui, mais je me dois de rester en vie pour les gens qui tiennent à moi et par respect pour les médecins qui me soignent. Mais j’y ai pensé ».

Si Thierry Moreau réussit à parler de ses déboires, malgré les difficultés, c’est d’abord et avant tout pour faire partager son expérience aux autres et ainsi les prévenir sur ces différentes arnaques.

Quant à lui, il espère toujours voir son rêve d’agrandissement s’accomplir. Un rêve qui pour le moment s’apparente à un vrai cauchemar.

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