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Carburant. Seulement 3 % des stations-service en rupture partielle en Charente-Maritime ?

Jeudi 20 octobre, selon la préfecture, près de 3 % des stations-service de Charente-Maritime rencontrent des difficultés d’approvisionnement sur au moins un carburant. Des chiffres contestés par l’AFP.

En Charente-Maritime, la pénurie de carburant n’est pas encore flagrante. (©Ludovic Sarrazin)

La situation nationale dans les stations-service s’améliore progressivement selon la préfecture de la Charente-Maritime : 16,9 % restent en rupture d’au moins un carburant contre 28,1 % en début de semaine, en moyenne nationale.

Dans le département, à la veille des vacances scolaires de la Toussaint, la situation demeure stable avec seulement 3 % des stations-service en rupture partielle, selon la Préfecture de Charente-Maritime.

En revanche, aucune station-service n’est en rupture totale. Progressivement, la situation semble s’améliorer. Toutefois, ces chiffres sont à prendre avec des pincettes selon l’AFP.

D’après nos confrères, le nombre de stations-service en difficulté aurait été sous-évalué par les services de l’État puisqu’un grand nombre d’entre elles ne font pas remonter l’information de leur pénurie.

Une mauvaise interprétation ?

Dans une de ces dernières analyses, l’AFP a soulevé un point important. Le nombre de stations-service en difficulté aurait été sous-évalué par les services de l’État.

Seulement, selon nos confrères, les 9 900 stations-service actives, qui renseignent chaque jour leurs prix sur un portail du ministère de l’Économie, ne se prêtent pas toutes au jeu.

Par ailleurs, cette règlementation ne concerne cependant que celles qui vendent plus de 500 mètres cubes par an. Ces données sont téléchargeables sur ce site.

Alors, si la proportion de stations-service en France ne proposant ni essence ni diesel est montée jusqu’à 31% au niveau national mi-octobre, jeudi dernier, cette proportion était remontée à 69%.

Mais, ces chiffres sont-ils vraiment représentatifs de la situation ? Les données analysées par l’AFP prouvent le contraire. Les ruptures de stock sont bien supérieures à leur état des lieux. Le ministère n’aurait en réalité pas comptabilisé les stations dans lesquelles il manque l’un ou l’autre des carburants.

Une information confirmée en interview par le ministère qui a expliqué « qu’il ne comptait que les stations déclarant une « rupture », mais pas les stations cochant une autre case disant qu’un carburant est « non distribué » pour d’autres motifs ». Malgré cette différence dans l’interprétation des chiffres, la tendance reste tout de même à la baisse.

Avant de se rendre en station, les automobilistes peuvent consulter ce site « qui affiche les prix des carburants en stations-service ainsi que les ruptures éventuelles de produits dans ces stations, sur la base des remontées d’information du matin et du soir », précise la préfecture.


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