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Carburant. Découvrez le calendrier des ristournes du gouvernement jusqu’à la fin de l’année

Le 1er septembre dernier, le gouvernement a annoncé instaurer une remise de 30 centimes par litre d’essence. Une remise qui sera effective 15 jours supplémentaires. Retour sur le calendrier.

La remise de 30 centimes/ litre est effectif jusqu’au 15 novembre prochain. (©AdobeStock)

En octobre dernier, la Première ministre Elisabeth Borne a annoncé prolonger la ristourne de 30 centimes sur le litre de carburant suite aux difficultés d’approvisionnement amplifié par les mouvements de grève. Une bonne nouvelle pour de nombreux automobilistes qui doivent prendre leur voiture quotidiennement pour aller travailler.

Cette aide avait été promulguée le 1er septembre dernier, pour remplacer la remise de 18 centimes par litre, et devait être remplacé par une autre remise revue à la baisse à partir du 1er novembre.

Depuis, certains Français ont fait part de leur mécontentement et le gouvernement a du revoir ses plans. Résultat, la ristourne de 30 centimes est prolongée de quinze jours, jusqu’au 15 novembre, inclus.

Entre 10 et 50 centimes de remise

Du 16 novembre au 31 décembre, cette remise passera à 10 centimes par litre. Une contribution qui peut se greffer à la remise de 20 centimes à la pompe proposée par TotalEnergies, eux aussi sous le feu des critiques ces dernières semaines.

Ces deux remises se poursuivront donc jusqu’au 15 novembre, et les automobilistes pourront alors bénéficier de 50 centimes de remise par litre dans les stations du groupe.

En revanche, dans toutes les autres stations-essences n’appartenant pas à Total, les remises sont seulement de 30 centimes par litre jusqu’au 15 novembre, puis de 10 centimes par litre entre le l16 novembre et le 31 décembre prochain.

Pas de prolongation possible

Au regard de la situation économique, fragilisé par une inflation grimpante, le gouvernement aurait pu décider de prolonger cette remise jusqu’en 2023.

Mais Bruno Le Maire, ministre de l’Économie,  a expliqué au micro de BFMTV que « chacun comprendra aussi que nous ne pouvons pas conserver de manière définitive une mesure qui est une incitation à consommer du carburant dont des énergies fossiles, qui est une subvention aux énergies fossiles ».

Selon le gouvernement, « une aide ciblée » pourrait en revanche être instaurée pour soutenir les professions dans le besoin comme les médecins, les professions libérales et les salariés. « Et rien d’autre. », a affirmé Bruno Le Maire, à la mi-octobre.

Vers une crise du carburant ?

Si, aujourd’hui, la « remise carburant » est une aide tout public. L’accès à cette ressource ne tend-t-il pas à devenir plus sélectif ? Ce lundi, le service statistique de la Commission européenne a indiqué dans un communiqué que le taux d’inflation annuel des pays ayant adopté l’euro avait atteint un nouveau record, ce mois-ci.

En octobre, en moyenne, il s’est établi à 10,7%, en forte hausse par rapport aux 9,9% un mois plus tôt. Alors, qui pourra se payer encore de l’essence ? A presque 2 euros/ litre, certains travailleurs s’inquiètent de cette situation.

La dynamique de cette inflation galopante est portée par un rebond des prix de l’énergie, qui ont de nouveau augmenté : sur un an, l’inflation de ces produits atteignait 41,9%, le «taux annuel le plus élevé».

Rien de comparable avec les produits alimentaires qui ont eux aussi vu leur étiquette flamber de 13,1% sur un an. Certains s’orientent d’ailleurs déjà vers d’autres pratiques pour obtenir cette précieuse ressource.

Sur les réseaux sociaux, des vidéos montrent des personnes siphonnant du carburant et le phénomène prend de l’ampleur depuis plusieurs semaines. D’après l’ANSES, 110 intoxications ont été relevées en 10 jours, soit cinq fois plus qu’en temps normal.

Une pratique dangereuse qui pourrait causer des dégâts irrémédiables sur votre santé et mettre en péril la fonction de certains organes.


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