Société, Vie des communes

Avec les sapeurs-pompiers de la Charente-Maritime : reconnaissance longue durée et intervention à bord d’un navire – épisode 3

Ce jeudi 9 juin, une dizaine de pompiers ont réalisé un exercice d’intervention à bord d’un navire. Simulation d’incendie et reconnaissance en milieu hostile d’accès, plongez au cœur du quotidien de ces soldats du feu spécialisés.

L’article est accompagné d’un reportage vidéo à voir en bas de page.

Le groupe de reconnaissance longue durée et intervention à bord des navires et des bateaux officient que très peu pendant l’année. (©Corentin Cousin).

9h30, port du commerce de Rochefort, les sapeurs-pompiers du SDIS 17 sont en pleine préparation une intervention. Mais pas n’importe laquelle, puisque ce groupe est spécialisé dans la reconnaissance longue durée et les interventions à bord des navires et des bateaux (GLD IBNB).

Dirigé par le Capitaine Pascal Battesti, cet entraînement a pour but de ne pas perdre les fondamentaux. En effet, le SDIS 17 ne réaliser que très peu de manœuvres de ce type, mais les pompiers doivent être prêt à toute éventualité.

Une spécialité récente

Cette spécialité a été créée en 2007, à la suite du feu du Rokia Delmas, ce groupe a évolué avec le temps vers une nouvelle réglementation de l’équipe IBNB en 2017. Et ce n’est qu’après que la fonction de reconnaissance longue durée a été intégrée.

Cela permet aux personnes aguerries et d’un niveau opérationnel satisfaisant de pouvoir mener de front et avec le même type de technique non seulement des interventions à bord de navires, mais également des interventions de reconnaissance longue durée comme au sein d’un parking par exemple ». Commandant Frédéric Venail. 

Le SDIS dispose de 38 spécialistes réparties sur 4 niveaux de compétence. « Le niveau 1 pour les équipiers, le 2 pour l’encadrement et le niveau 3 et 4 pour l’organisation structurante de l’équipe, précise le Commandant Frédéric Venail.

Les personnes sont reparties dans 6 centres d’interventions. « Ils sont principalement sollicités par un départ immédiat en caserne. Tous les pompiers du département ne peuvent pas accéder à cette spécialiste. C’est principalement réservé à des pompiers professionnels ».

Quatre fois par an, les pompiers doivent effectuer des formations de maintien des acquis.

Le physique et le mental de ces soldats du feu spécialisés est mis à rude épreuve. (©Corentin Cousin).

Progression en milieu particulièrement étroit

La particularité des interventions à bord de navires, c’est l’espace. Difficile de manœuvrer à l’intérieur même d’une cale ou encore d’une salle des moteurs. Muni de masque à gaz, c’est par groupe de deux que les pompiers progressent, non sans mal, dans un lieu où la chaleur est suffocante.

Une des spécificités de ces pompiers, c’est son matériel. Ils sont munis d’un appareil respiratoire circuit ouvert de grande autonomie. On dispose aussi de combinaison de feu intégrale malgré les contraintes physiologiques pour protéger les agents ».

Un entraînement qu’ils réalisent à l’aveugle, du moins pour la première colonne, ce qui rend l’exercice encore plus difficile. Leur seul moyen de communication, un talkie relié avec le second escadron et l’extérieur.

Si les pompiers doivent avoir une condition et une endurance physique important, l’aspect mental est tout aussi prépondérant.

C’est psychologique dans le sens où les contraintes physiologiques ne doivent pas altérer le mode de réflexion. Le principe de sélection est basé là-dessus. Il faut une maîtrise parfaite pour pouvoir intervenir au quotidien ».

Les sapeurs-pompiers sont tous des volontaires. Une des particularité est le manque d’espace lors de leurs interventions. (©Corentin Cousin).

Malgré le peu d’intervention à l’année, les pompiers spécialistes de la reconnaissance longue durée et des interventions à bords des navires doivent avoir une forte capacité d’adaptation. Des hommes du feu qui officient aussi sur l’eau.

Voir le reportage.


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