Société, Vie des communes

Avec les sapeurs-pompiers de Charente-Maritime : formation aux risques chimiques et biologiques – épisode 2

Ce jeudi 19 mai, une dizaine de sapeurs-pompiers du SDIS 17 s’est essayée à plusieurs exercices impliquant des risques chimiques et biologiques à la caserne de Rochefort.

L’article est accompagné d’un reportage vidéo à voir en bas de page.

Il y a une trentaine d’années, les sapeurs-pompiers du SDIS 17 ont développé cette formation. (©AntoineColin)

À travers deux ateliers pratiques, les membres de l’équipe d’intervention risques chimiques et biologiques du SDIS 17 ont mis en scène deux situations différentes pour se préparer à intervenir en cas d’incident ou d’accident impliquant des produits chimiques ou biologiques, ou sur des pollutions en eaux intérieures ou en mer, à la caserne de Rochefort.

Ainsi, les sapeurs-pompiers de cette spécialité ont construit de A à Z tout un plan de protection et d’analyse de la situation. Ils ont déterminé les risques pour la santé et l’environnement en effectuant des prélèvements dans l’air et dans l’eau avant de réfléchir ensemble à un plan de décontamination.

Des compétences supplémentaires qui leur permettent d’ajouter une nouvelle corde à leur arc et d’acquérir plus de technique.

Mieux appréhender les risques chimiques et biologiques

Les membres des équipes d’intervention risques chimiques et biologiques interviennent pour l’exécution des opérations et la mise en œuvre des matériels lors d’incident ou accident comportant des risques chimiques et/ou biologiques.

Ce sont des pompiers qui sont formés ,en plus des missions courantes, à intervenir sur les incidents ou accidents liés à un risque chimique et/ou biologique. Ils ont donc un cursus de formation qui leur permet d’intervenir sur différentes missions qui demandent une technicité plus importante, aussi bien sur les risques industriels de manière générale, que sur les luttes contre toutes les formes de pollution », explique le capitaine Christophe Coffournic.

Dans ce cadre, ils peuvent : assurer la protection des premiers intervenants dans le cadre de leur mission, participer, avec d’autres services, à la prise en charge des victimes et des impliqués, déterminer ou confirmer les risques liés à l’incident ou à l’accident d’origine chimique ou biologique, caractériser le risque, agir sur le risque pour le supprimer ou en limiter les effets et enfin prendre toutes les dispositions pour limiter le transfert de contamination.

Nous intervenons également sur les menaces attentat ou encore sur les risques NRBC (Nucléaires, Radiologiques, Biologiques, Chimiques) », ajoute le capitaine.

Née il y a une trentaine d’années, cette spécificité était à la base orientée autour du risque industriel. Aujourd’hui, la formation se veut plus complète et rassemble plusieurs types de risques. 70 sapeurs-pompiers professionnels ou volontaires en Charente-Maritime ont d’ailleurs décidé de se former à cette spécificité.

Les sapeurs-pompiers peuvent aussi intervenir sur des situations liées à une contamination de l’eau. (©AntoineColin)

Toutefois, leur mission ne pourrait pas se faire sans leur matériel spécialisé qui leur donne la possibilité de mieux calculer la qualité de l’air et de l’eau, et donc, de mieux appréhender certaines situations à risque.

Car, si le risque principal est souvent l’incendie, il est très important de contrôler les rejets. Ces outils sont donc essentiels à la bonne compréhension de la dangerosité du phénomène sur lequel ils interviennent.ortage

Cette formation propose 4 casquettes :  équipier et/ou chef d’équipe, équipier ou chef d’équipe intervention, chef de CMIC (cellule mobile d’interventions chimiques), conseiller technique départemental et directeur des opérations de secours (DOS) qui met en œuvre les éléments et outils spécifiques d’aide à la edécision.

Voir le reportage.


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