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Transports scolaires en Charente-Maritime. Y aura-t-il suffisamment de chauffeurs de car pour la rentrée ?

La Charente-Maritime et Kéolis Littoral ne sont pas épargnés par la pénurie de chauffeurs qui touche le secteur des transports scolaires. La situation n’est pour l’heure pas catastrophique, mais reste très tendue. En cause, les conditions de travail et un salaire trop faible pour attirer les candidats.

Malgré la pénurie de chauffeurs de bus, le directrice de Kéolis Littoral assure que tous les services fonctionneront à la rentrée. (©kéolis littoral).

À trois jours de la rentrée des classes, une pénurie impacte, sur l’ensemble de la France, le secteur des transports scolaires. En effet, les chauffeurs de bus ne sont pas assez nombreux pour assurer certaines liaisons. En Charente-Maritime, Kéolis Littoral est confronté au même problème.

Pascale Nayrac, directrice de Kéolis Littoral confirme, « les effectifs ne sont pas au complet. En revanche, tous les services et liaisons seront assurés ».

Une dizaine de personnes manquantes

Pour que les effectifs soient aux complets, il faudrait recruter une dizaine de personnes pour sortir de cette « pénurie », indique Pascale Nayrac.

Nous sommes évidemment concernés par cette pénurie. Ce n’est pour l’heure pas catastrophique, mais il faut avouer que le secteur est très tendu. Ça l’était déjà avant l’arrivée de l’épidémie qui a simplement mis en lumière ces difficultés. Un retour du Covid-19 serait pour le coup catastrophique pour nous ».

L’effectif de Kéolis Littoral s’élève à 160 conducteurs en Charente-Maritime. Mais malgré les formations proposées chaque année, les effectifs peinent à être complet. « À titre indicatif, nous avons formé 40 personnes sur l’année scolaire. 30 d’entre eux sont restés avec nous. Nous avons un bon taux de réussite ».

Mais ce métier a dû mal à être attractif. Bien que la formation soit entièrement payée par Pôle Emploi, le secteur souffre d’un manque d’intérêt. Et pour celles et ceux intéressés, une nouvelle session de formations sera ouverte le 5 septembre prochain.

Trop précaire

Le métier est considéré comme précaire avec de nombreuses contraintes. « Nous sommes conscients que ce métier est difficile et peut être compliqué lorsqu’il faut le conjuguer avec une vie de famille par exemple. Les chauffeurs se lèvent tôt le matin et terminent tard le soir pour une durée de travail quotidienne de 5 et 6 heures ».

Peu d’heures de travail avec une grande amplitude horaire, voilà ce qui freine les potentielles candidatures. Pas d’activité durant les vacances et mal rémunéré, le secteur prend de plein fouet ses conditions de travail.

L’ensemble des chauffeurs est à temps partiel, c’est-à-dire à 30 heures par semaine, soit 700 heures par an. Le salaire démarre à 1 350 euros brut par mois et malgré le 13e mois et les indemnités de contraintes, c’est très dur de trouver quelqu’un ».

Quelles solutions ?

Alors pour pallier ce manque d’attractivité, certains points doivent être améliorés. Mais tout ne semble pas si simple.

Je pense qu’il faudrait diminuer les contraintes et augmenter les garanties contractuelles avec un temps partiel plus conséquent ou alors permettre à ces chauffeurs d’avoir une activité annexe pour augmenter les heures de travail et donc le salaire ».

Kéolis Littoral n’est pas le seul transporteur à être touché par cette crise de chauffeur. Le groupe a lancé sur son site internet des postes ouverts à toutes candidatures.

Pour déposer votre candidature : Kéolis Littoral.

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