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Surgères. Jaloux de la gynécologue de sa femme, il viole cette dernière

Le tribunal judiciaire de La Rochelle a jugé un quinquagénaire extrêmement jaloux dans une affaire d’agression sexuelle sur son épouse.

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Jaloux, il viole sa femme croyant qu’elle avait eu des rapports sexuels avec sa gynécologue. (©adobe Stock illustration)

C’est un homme à la personnalité tourmentée, qu’ont jugé le président Paul Roubeix et ses assesseurs le jeudi 22 septembre à La Rochelle. À la barre, Laurent, un Surgérien accusé de violence et d’agression sexuelle sur son épouse le 22 juin 2020 à Surgères. Depuis le couple a divorcé.

À l’issue de sa garde à vue, le quinquagénaire avait été mis en examen par un juge d’instruction pour viol. Une qualification passible de la cour d’assises, avant que la victime accepte la correctionnalisation des débats. « Ce que je retiens ce sont les violences, plus que le côté sexuel des choses. J’ai vraiment eu peur », confie la victime.

Une jalousie maladive

Virginie et Laurent étaient mariés depuis une vingtaine d’années. Depuis le début, le prévenu accompagne son épouse chez le gynécologue et assiste aux examens. Laurent ne nie pas sa jalousie maladive et la crainte de ses rendez-vous, « lorsque j’étais enfant j’ai vu ma mère avoir un rapport sexuel avec son gynécologue ».

À tel point qu’il oblige sa femme à changer de praticien et d’aller consulter une femme gynécologue. Malgré tout, ce 22 juin 2020 tout dérape. Pour cause de période de crise sanitaire, Laurent ne peut assister à l’examen médical de sa femme.

« Salle pute. Je vais te baiser. Tu as pris ton pied ce matin »

Sur le chemin du retour, alors qu’il est passager, le quinquagénaire ouvre la porte de la voiture en roulant et menace de sauter du véhicule. Une fois arrivé à leur domicile, Laurent gifle Virginie et lui porte des coups au niveau des jambes. Il la projette sur le lit. Lui arrache sa culotte, pénètre son intimité avec ses doigts tout en ayant ces propos, « salle pute. Je vais te baiser. Tu as pris ton pied ce matin ».

Un des enfants du couple entend la scène. Le prévenu reconnaît avoir été frustré de n’avoir pas pu assister à l’examen gynécologique de son épouse le matin même. « Je voulais être à côté de ma femme ». Le lendemain il se fait hospitaliser à sa demande en psychiatrie à l’hôpital Marius Lacroix de La Rochelle. Il y restera 4 jours.

Pas de pathologie mentale

À sa sortie, il sera placé en garde à vue. Les conclusions des expertises psychiatriques et psychologiques n’ont pas relevé de pathologie mentale, ni même d’abolition ou d’altercation du discernement au moment des faits. Si ce n’est des failles narcissiques violentes liées avec son enfance, « j’ai compensé mon manque d’amour paternel par le travail ».

Depuis la séparation du couple, la tension est retombée. « Je n’ai pas été une femme battue. Il n’y a pas eu de divorce pour faute. L’objectif était à l’apaisement pour préserver le lien avec les enfants », explique la victime.

Ce qui s’est passé est gravissime et humiliant. En acceptant que vous n’alliez pas aux assises, vous avez reçu le pardon de votre ex-femme. Vous n’êtes pas victime de votre passé. Vous avez atteint un point de non-retour ce soir-là », observe le ministère public.

Une peine de trois ans de prison avec sursis est requise à l’encontre de celui qui jusqu’à ce 22 juin 2020, n’avait jamais fait parler de lui. La défense plaide sur la personnalité de son client. Les faits ont été reconnus.

Laurent a écopé de deux ans de prison avec sursis. Le tribunal a constaté son inscription au fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles et violentes (Fijais).


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