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Santé. Votre cuisinière à gaz pollue votre maison et peut vous empoisonner

Gaz russe ou pas, ce combustible naturel est un vecteur de pollution à l’extérieur mais aussi au plus près de vous, directement dans votre cuisine.

Cuisinière à gaz Adobe Stock illustration
Cuisinière à gaz, attention danger pour votre santé. (©Adobe Stock illustration)

Lorsque vous allumez votre cuisinière à gaz pour cuisiner, avez-vous des maux de tête et de la fatigue après avoir été dans la cuisine pendant un certain temps ? Vous serez peut-être surpris d’apprendre que les brûleurs de votre cuisinière à gaz sont une source de pollution significative.

Le gaz naturel est souvent considéré comme une alternative plus propre et plus sûre. Mais le danger pour la santé du gaz naturel résidentiel a été largement ignoré. Pourtant en France, en 2019, 31% des foyers utilisaient le gaz naturel pour se chauffer et cuisiner.

Pas de hotte, attention danger

Les cuisinières à gaz qui sont généralement utilisés sans hotte de cuisine, mais aussi les fours et les chauffe-eaux, émettent des polluants atmosphériques qui peuvent affecter la qualité de l’air intérieur et augmenter les risques pour la santé des personnes qui vivent dans la maison.

Les polluants émis comprennent le dioxyde d’azote (NO2 ), le monoxyde de carbone (CO) et le formaldéhyde (HCHO).

Une étude datant de 2014 et réalisée en Californie du Sud (USA) a estimé que, « dans les maisons utilisant des bruleurs à gaz sans utilisation simultanée de hottes de ventilation, 62 %, 9 % et 53 % des occupants sont régulièrement exposés à des niveaux de NO2 , CO et HCHO qui dépassent les normes de santé ».

Une priorité de santé publique

Depuis de nombreuses années, les scientifiques et les médecins estiment que les polluants issus des cuisinières à gaz devraient être une priorité de santé publique et que « l’utilisation régulière de hottes de cuisine à évacuation, même modérément efficaces, réduirait considérablement le pourcentage de maisons dans lesquelles les concentrations dépassent les normes sanitaires ».

A long terme et « à des concentrations ambiantes élevées, le NO2 a été associé à une exacerbation de l’asthmeHajat et al. 1999 ) et à une augmentation des décès quotidiensTouloumi et al. 1997 ).

À des concentrations plus élevées, le NO2 a été associé à une sensibilité accrue aux allergènes chez les patients asthmatiques ( Tunnicliffe et al. 1994 ).

Enfin, l’augmentation des concentrations intérieures de NO2 provenant de la cuisson au gaz a été associée à des effets néfastes sur la santé, comme une respiration sifflante et une diminution de la fonction respiratoireJarvis et al. 1998 ) ».

Le dioxyde d’Azote (NO2)
Le dioxyde d’azote est un composé chimique de formule NO₂. Concentré, il se présente comme un gaz brun-rouge toxique suffocant à l’odeur âcre et piquante caractéristique.
Le monoxyde de carbone (CO)
Il agit comme un gaz asphyxiant très toxique qui, absorbé en quelques minutes par l’organisme, se fixe sur l’hémoglobine.
Le formaldéhyde (CH2O)
Le méthanal ou formaldéhyde ou aldéhyde formique est un composé organique de la famille des aldéhydes, de formule chimique CH₂O. C’est le membre le plus simple de cette famille. À température ambiante, c’est un gaz inflammable.
Sources : EHP Environmental Health Perspectives

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