Economie, Vie des communes

Saint-Jean-de-Liversay. Un passionné de HotRod fait renaître les voitures des années 30

Depuis deux 2 ans, Charles Élie Patout fabrique des pièces pour véhicules anciens dans son garage : Work Steel Car, situé à Luché. Il redonne vie à des voitures d’époque des années 20 à 50.

L’article est accompagné d’un reportage vidéo.

À l’image de ce vieux Ford des années 30, Charles Élie Patout reconstruit des véhicules d’antan. (©Corentin Cousin).

À Saint-Jean-de-Liversay, ce garage est pour le moins atypique. Mais attention, ce n’est pas la peine d’y amener votre voiture à réparer, Charles Elie Patout, n’est pas garagiste, mais plutôt métallurgiste.

Son crédo, fabriquer des pièces de voitures anciennes des années 20, 30 et 40.

« Ce sont beaucoup des voitures des années 30, car c’est à cette époque qu’elles sont un peu plus élaborées. Je fais de la fabrication de pièce métallique en général que ce soit pour les cabines, les châssis ou encore les calandres ».

Vintage

L’objectif est de reproduire le carénage de ces anciens véhicules tout en y gardant ce côté vintage. Très en vogue aujourd’hui.

L’idée c’est de garder la voiture dans son origine, avec quelques modifications. Certaines ont une peinture, mais on peut parfaitement garder la rouille existante ». Charles Élie Patout. 

Alors comment fait-il pour refaire des carrosseries qui n’existent plus ? Charles Élie Patout a ses petits secrets.

Aujourd’hui, grâce à internet on réussit à reprendre des dimensions des constructeurs d’époques. La plupart du temps, c’est Ford, Citroën, Renault sur notre territoire. Ensuite, on arrive à prendre des dimensions que l’on réadapte en fonction du moteur que l’on va y mettre dedans ».

Charles Élie parlait juste avant de Hot Rod. Mais qu’est ce que c’est ? Explication.

Le HotRod revient à la mode. Cela fait partie de l’histoire, notamment aux USA. Lorsque les Américains sont revenus de la guerre, ils avaient pas mal de compétence en mécanique. Ils ont donc eu l’idée de prendre les voitures de leurs parents pour les modifier et ensuite faire des courses.

Voir le reportage. 

Libre comme sa passion

Refaire une carrosserie de A à Z est un travail fastidieux. Le métallurgiste peut mettre entre quelques semaines à plusieurs mois en fonction des modèles.

Cela dépend de la base, mais on peut passer une semaine sur une carrosserie comme trois mois. C’est assez complexe ».

Après 11 ans à la tête de son entreprise de métallerie, cela ne lui correspondait plus. Pression du résultat et ras-le-bol général, Charles Élie prend les choses en main en lançant, il y a deux ans maintenant : Work Steel Car, nom de son entreprise. Et ce n’est, ni plus ni moins, que la passion qui a parlé.

C’est un peu comme tous ceux qui arrivent dans ce domaine, c’est de la passion. J’ai retrouvé une manière de travailler le métal avec minutie. Et c’est ce qui est devenu intéressant. Après, le vintage que j’affectionne particulièrement m’a aussi poussé à ouvrir mon garage ».

C’est désormais dans la carrosserie et les châssis d’antan que Charles Élie Patout s’épanouit. Sans réel objectif de développement, le bouche-à-oreille quant à lui commence à faire son bonhomme de chemin. Il est d’ailleurs sollicité pour présenter ses voitures dans certains salons.


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