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Saint-Georges-du-Bois. Une cougar condamnée pour corruption de mineur et atteinte sexuelle

Une quadragénaire était accusée d’avoir eu des relations sexuelles avec un des meilleurs amis de sa fille qui à l’époque des faits n’avait que 14 ans.

Tribunal de La Rochelle ©Y.picard
La « cougar » a été condamnée par le tribunal de La Rochelle à un an de prison avec sursis. (©Y.picard illustration)

C’est par une banale histoire d’amitié entre deux couples du côté de Surgères qu’a commencé ce dossier glauque appelé à la barre du tribunal judiciaire de La Rochelle ce mardi 6 septembre.

Isabelle (prénom d’emprunt, NDLR) est âgée de 46 ans. La justice lui reproche d’avoir corrompu Richard (prénom d’emprunt, NDLR) et d’avoir entretenu avec lui de relations sexuelles durant un an et demi alors qu’il n’avait que 14 ans. Des faits qui ont eu lieu entre février 2018 et juin 2019.

C’est à l’occasion d’un repas de famille que Richard aujourd’hui jeune majeur se confiera sur la liaison qu’il entretenait avec Isabelle, « la première fois c’était chez moi. Elle est montée dans ma chambre et m’a embrassé ».

Nombreux échanges de photos et de vidéos

S’ensuivront de nombreux échanges de photos et de vidéos où l’une et l’autre se masturbaient. La quadragénaire reconnaît les faits sir ce n’est peu être le nombre de rapports qu’elle minimise, « j’assume. J’ai eu de réels sentiments pour lui. Il me disait que j’étais très belle. Je me suis laissé emporter ».

Un matin alors que le compagnon de la prévenue était parti travailler, les choses dérapent au réveil de Richard qui dormait sur un canapé chez le couple, « j’y allais pratiquement tous les week-ends ». Ce dernier explique qu’il n’avait pas d’attirance plus que cela pour Isabelle. Et qu’elle était même tombée enceinte. Un propos que dément fermement la quadragénaire.

Celle-ci emmène les débats sur la voie du chantage, « je lui avais acheté un téléphone portable et des tennis. Il parlait d’avoir une discussion avec sa maman. Je reconnais tous mes torts. Mais nous étions deux. J’avais peur d’aller en prison, du jugement des autres et de passer pour une perverse. J’étais amoureuse. C’est là où c’est malsain ».

Des arguments que reprend Me Christophe Jouteux, partie civile dans ce dossier pour Richard et ses parents.

Elle disait bien aimer sa bouille. Mais c’était un enfant. C’est pervers. Elle assume, mais seulement à demi-mot. L’innocence de Richard a été trahie. Cette innocence ne se rattrape pas ».

La somme de 10 000 euros est réclamée en réparation du préjudice moral de la victime.

« Vous appelez ça de l’amour », s’offusque Thierry May, procureur de la République. Avant de rappeler, « si les faits s’étaient produits après la loi d’avril 2021, on aurait appelé ça un viol ! Et vous vous seriez retrouvée devant une cour d’assises ».

Une peine de 15 mois de prison avec sursis est requise à l’encontre d’Isabelle dont le casier judiciaire est vierge.

Un an de prison avec sursis

« Nous sommes entre l’interdiction morale et l’interdiction légale. Elle aurait dû dire non. Ma cliente est au plus mal. Ça n’excuse pas, mais ça explique. Ce n’est pas une personne dangereuse. Ça ne se reproduira pas. Vous ne la reverrez pas à votre barre », soutient Me Alexandre Grard, l’avocat de la quadragénaire.

Celle-ci a écopé d’un an de prison avec sursis, avec interdiction de toutes activités auprès des mineurs. Le tribunal a constaté l’inscription d’Isabelle au fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles et violentes (Fijais). Elle devra également verser 4 000 euros à Richard et 1 euro symbolique à ses parents.


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