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Niort. Le Conseil départemental condamne les manifestations « Anti-bassines »

Dans un communiqué de presse de ce lundi 28 novembre, le Conseil départemental des Deux-Sèvres dénonce les agissements des « anti-bassines » et estime que le droit à manifester est menacé tout en condamnant la présence d’élu(e)s de La République.

La manifestation anti–Bassines à Sainte Soline (79) a rassemblé entre 4 000 et 7 000 personnes. (©Ludovic Sarrazin, illustration)

Le 29 octobre dernier, la commune de Sainte Soline située dans les Deux-Sèvres était le théâtre d’une manifestation contre la création de retenues de substitution, organisée par le mouvement anti-bassines, « Bassines Non Merci ». Une manifestation non autorisée par la Préfecture et qui a vite tournée à l’affrontement entre forces de l’ordre et manifestants. 1600 gendarmes contre entre 4 000 et 7 000 manifestants.

La majorité au Conseil départemental des Deux-Sèvres estime que les habitants ont été pris en otage le 29 octobre dernier et « les évènements […] sont, à l’évidence, sortis du cadre démocratique et ont entrainé cette manifestation dans une dérive anarchiste contraire aux valeurs socles de la République ».

Les élu(e)s souhaitent des « sanctions adéquate » de la part de la justice et condamne la présence d’élus de la République. Sur le terrain, on avait pu croiser, Lisa Belluco EELV, Manon Meunier et Loïc Prud’homme LFI, cette « irresponsabilité de la part de ces élus de la République fragilise les fondements même de la démocratie ».

Extrait du Communiqué de presse des élus de la majorité du Conseil départemental des Deux-Sèvres.
La majorité condamne fermement les violences envers les forces de l’ordre, révélatrices du caractère non pacifiste de ce rassemblement ;
· condamne la présence d’élus de la République à une manifestation interdite par la Préfecture des Deux-Sèvres, élus qui de surcroît arboraient l’écharpe tricolore traduisant l’autorité de l’Etat qui leur est conférée. Cette irresponsabilité de la part de ces élus de la République fragilise les fondements même de la démocratie, encourage le désordre social et engage la société dans une trajectoire de désunion et d’affrontement ;
· encourage la justice à appliquer la sanction adéquate contre les organisateurs d’une manifestation allant contre un arrêté d’interdiction et promouvant la désobéissance civile et la violence ;
· dénonce le comportement des acteurs syndicaux, associatifs et politiques, professionnels de la manifestation intempestive créant des images chocs très médiatisées, contribuant ainsi à renforcer le climat d’insécurité déjà grandissant en France et alimentant le terreau favorable à la poussée des partis extrêmes ;
· estime que le droit de manifester, garanti par l’article 7 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, est menacé en raison de l’agissement malveillant et récurent de certains de ces groupuscules violents qui agissent masqués pour échapper à la justice et nuisent au droit de manifester paisiblement.
· rappelle que la création des retenues de substitution a été autorisée dans le cadre des lois et règlements de la République, sous contrôle du juge administratif et que, conformément à l’article 3 de la Constitution, “la souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants […]. Aucune section du peuple ni aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice”.

5 militants jugés par la justice

Cinq manifestants « Anti-bassines » de Charente, de la Sarthe et de Loire-Atlantique ont été jugés ce lundi 28 novembre au tribunal correctionnel de Niort pour « participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences contre des personnes ou de destructions ou dégradations de biens », lors de la manifestation des 29 et 30 octobre. Le parquet de Niort a requis contre eux quatre mois de prison avec sursis et l’interdiction de se rendre dans le département des Deux-Sèvres pendant 5 ans. Les juges n’ont pas suivi le parquet.

En effet deux militants ont été condamnés à trois mois de prison avec sursis et les trois autres à deux mois. Les cinq condamnés ont interdiction de séjourner en Deux-Sèvres pendant trois ans.


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