Dans la nuit du 26 février, aux alentours de 3h du matin, les gendarmes de Frontenay-Rohan-Rohan ont interpellé un individu en train de taguer le radar automatique de la RN 11 à Mauzé-sur-le-Mignon.
Difficile de ne pas le remarquer en arrivant à Mauzé-sur-le-Mignon par la RN 11. Mécontentement ? Délire artistique ? Ou simple volonté de dégrader ? Si les raisons de la dégradation du radar de cette petite commune des Deux-Sèvres ne sont pas connues, l’individu interpellé par la patrouille de la brigade de Frontenay-Rohan-Rohan a tout de suite reconnu les faits au cours de sa garde à vue.
6 radars vandalisés dans la nuit
Depuis la mobilisation des Gilets Jaunes, ce phénomène est un peu redevenu à la mode en France. Pas une semaine ne passe sans que de nouveaux soient détruits ou dégradés.
Les radars automatiques sont devenus en quelques sortes les victimes collatérales de la colère des automobilistes et plus généralement des citoyens mécontents. Mais il est souvent difficile pour les forces de l’ordre de pouvoir appréhender les vandales.
Dans le cas de l’individu interpellé par la brigade de Frontenay-Rohan-Rohan, la patrouille a constaté vers 3 h 30 du matin qu’un individu « tagué » le radar automatique sur la RN 11, au niveau de Mauzé-sur-le-Mignon, à l’aide d’une bombe de peinture rouge. Immédiatement, les gendarmes ont procédé à son interpellation et l’ont remis à l’Officier de police judiciaire pour un placement en garde à vue.
Mais les forces de l’ordre ne sont pas au bout de leur surprise. Au cours de la même nuit, 5 autres radars automatiques ont subi le même acte de vandalisme en étant recouverts de peinture rouge sur les axes « Nord-sud » du département des Deux-Sèvres entre Saint-Jean-de-Thouars et Saint-Pardoux.
L’auteur de la dégradation de Mauzé-sur-le-Mignon a reconnu l’ensemble des faits et risque des sanctions pénales. Selon son témoignage, il est parti de la région Tourangelle pour se rendre sur la région de La Rochelle en empruntant les axes reliant Tours, Saumur, Thouars, Parthenay et Niort.
Que risque-t-on si on dégrade un radar routier ?
La dégradation d’un radar est en effet un délit, qui relève des articles 322-1 et 322-2 du Code pénal. En dégradant un radar, vous risquez une inscription au casier judiciaire. S’il s’agit d’affichage d’autocollants, de graffitis, d’avoir occulté ou bâché les vitres d’un radar, l’auteur risque jusqu’à 15 000 euros d’amende et une peine d’intérêt général. Dans le cas où le radar serait détruit ou endommagé, par un incendie, un vol ou une explosion, l’auteur des dégradations risque jusqu’à 75 000 euros d’amende et cinq ans d’emprisonnement. Enfin, si l’action est menée par un groupe de personne, ou un individu masqué, la peine peut aller jusqu’à 100 000 euros d’amende et sept ans d’emprisonnement.
« Entre janvier 2017 et janvier 2021, 24 160 dégradations légères ont été constatées sur l’ensemble du parc des radars, 1 948 radars ont été lourdement vandalisés et 1663 radars ont été totalement détruits » d’après la Sécurité routière. Ces dégradations ont donc un coût à ne pas sous-estimer.
Toujours selon la Sécurité routière, il va de 500 euros pour une vitre cassée à 200 000 euros pour le remplacement intégral d’un radar de dernière génération.
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