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Malgré l’interdiction, la mobilisation est toujours maintenue par les manifestants anti-bassine

Dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, le collectif Bassines Non Merci ! et le mouvement Soulèvement de la Terre ont annoncé maintenir la manifestation anti-bassine prévue ce matin à partir de 10h à Sainte Soline.

Une nouvelle manifestation anti-bassine aura lieu les 29 et 30 octobre prochains pour lutter contre le chantier de Sainte-Soline. (©Ludovic Sarrazin, illustration)

« Malgré les récentes décisions préfectorales, et certains articles pouvant laisser penser que le rassemblement de ce week-end est interdit, le mouvement national contre les méga-bassines et l’accaparement de l’eau par l’agro-industrie se retrouvera bien samedi 29 octobre à 10h pour manifester et stopper le chantier avant qu’il ne soit trop tard. »

Dans leur communiqué, les collectifs anti-bassines semblent déterminés à manifester samedi et dimanche prochains à Sainte-Soline. Selon eux, « des milliers de personnes s’organisent depuis des mois pour converger vers cette commune suite à l’appel de plus de 150 organisations écologistes, paysannes, syndicales. »

Des militants seraient déjà sur place pour accueillir les manifestants. Par ailleurs, les interdictions préfectorales feraient l’objet d’un référé-liberté par les syndicats (CGT et Solidaires) qui ont appelé à la manifestation. « Nous ne laisserons pas arrêter par les coups de pression du gouvernement ! », dénoncent-ils.

« Cette nouvelle tentative d’intimidation montre la fébrilité de l’Etat »

Pour les collectifs anti-bassines, « Il est regrettable et révoltant qu’une fois de plus, le mouvement pour la défense de l’Eau doive faire face à des mesures liberticides d’interdiction de manifester. Celles-ci s’exercent sur un territoire très élargi, les arrêtés préfectoraux définissant un périmètre de 12 communes. »

Cette nouvelle tentative d’intimidation montre la fébrilité de l’Etat dans cette affaire, et son parti-pris de réprimer et criminaliser les défenseurs du vivant, de la justice sociale et de la paysannerie », souligne le communiqué.

A quelques heures de la manifestation, la tension semble donc monter d’un cran après que la préfecture est formellement interdit tout rassemblement en vu de protester contre les bassines.

Au lieu de reconnaître la légitimité de la mobilisation, portée par une grande diversité de signataires (collectifs, paysans, syndicats, partis politiques…), la préfecture des Deux-Sèvres poursuit sa stratégie de blocage et le passage en force. Elle cherche à faire obstacle à de bonnes condition de rassemblements pour les milliers de manifestants attendus », ajoutent les militants.

En mars dernier à La Rochénard dans les Deux-Sèvres, ils étaient déjà des milliers à s’être rassembler pour lutter contre  » cette mauvaise gestion de l’eau », et les vacances de la Toussaint devrait justement permettre à la manifestation de prendre de nouveau de l’ampleur.

Rien de tout cela n’affectera notre détermination à faire valoir que l’eau est un commun, à nous battre pour la transition agricole et le partage juste de cette ressource précieuse. Nous maintenons notre appel à mobilisation nationale à Ste Soline les 29 – 30 octobre (et plus si affinités…) », affirme le communiqué.

Déterminé à manifester, « il n’est pas question que les mouvements écologistes et paysans soient paralysés par le gouvernement français et ne puissent faire entendre leurs revendications, plus que cruciales au regard du contexte climatique dramatique ».


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