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L’Houmeau. Une handicapée de la commune attend toujours l’aide du maire Jean Luc Algay

Une sexagénaire lourdement handicapée de l’Houmeau, a les plus grandes difficultés depuis des mois à sortir de chez elle avec son fauteuil électrique. Malgré ses demandes d’aide, la mairie ne bouge toujours pas.

Jacqueline Thomas souhaiterait simplement pouvoir sortir de chez elle
Jacqueline Thomas souhaiterait simplement pouvoir sortir de chez elle. (©Yannick Picard).

Prochainement l’ancien séminaire de L’Houmeau sera transformé en une résidence unique en France. Elle proposera à des personnes en situation de très grand handicap des appartements spécialement équipés et qui leur permettront d’héberger des aidants avec eux.

Paradoxe de ce village que son maire, Jean-Luc Algay, porte aux nues avec ce projet novateur, la situation d’une de ses administrés. Jacqueline Thomas habite au 22 rue de la Fertalière. À peine à quelques centaines de mètres à vol d’oiseau de l’ancien séminaire.

Des maladies très invalidantes

Cette L’Houméenne souffre de plusieurs maladies très invalidantes. Jacqueline Thomas se trouve aujourd’hui en GIR 2 (groupe iso-ressources). Ce qui l’oblige à rester en position semi-alitée et à ne se déplacer qu’en fauteuil électrique.

Son état de santé s’est considérablement dégradé ces dernières années, « l’intensité de ma douleur est de 8 à 10 sur une échelle qui va de 1 à 10. Les moindres vibrations me font terriblement souffrir ».

Malgré l’épaule assurée de son mari, Jacqueline Thomas ne peut faire guère plus de quelques mètres et avec très grande difficulté.

L’accès de la maison du couple ne se fait uniquement que par un chemin communal revêtu de gros graviers. Il se prolonge à 90° par une partie enherbée qui débouche sur un cul-de-sac.

Il y a deux ans nous avons écrit au maire. Puis nous l’avons rencontré. Nous lui avons même proposé de racheter ce bout de chemin qui ne mène à nulle part. Il n’a pas voulu ? Il nous a juste dit qu’il avait un projet. Mais quel projet ? », confie le mari de Jacqueline Thomas.

Le temps a passé. Aucune solution n’a été apportée au Thomas, ni même abordée en conseil municipal. « Nous avons rencontré Jean-Luc Algay une seconde fois. C’était il y a environ un an. Son premier adjoint Bruno Hemar était présent durant une partie de ce rendez-vous », poursuit Jacqueline Thomas.

Une situation bloquée

Ce qui malgré tout n’a pas fait avancer le Schmilblick d’un iota. Non seulement la sexagénaire ne peut toujours pas emprunter ce bout de chemin avec son fauteuil électrique mais encore mois sortir de chez-elle, faute d’un pan incliné sur cet espace du domaine public,

Je veux avoir le droit de sortir de chez-moi. Je ne demande pas du macadam mais simplement pouvoir utiliser mon fauteuil électrique ».

De son côté Bruno Hémar semble avoir la mémoire qui flanche, « je ne sais pas quoi vous répondre. Je n’ai pas souvenir de cette affaire. Mais je comprends. D’autant plus encore lorsqu’il s’agit d’une personne handicapée. Je m’engage à contacter Madame Thomas ».

Pour elle, « le maire ne respecte pas la loi 2005 personne à handicap ». Jacqueline Thomas a donc décidé de prendre attache avec le Conseil départemental de la Charente-Maritime, la Maison du handicap et enfin le préfet du département, Nicolas Basselier.


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