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Les parents d’élèves de la Grève-sur-Mignon, La Laigne et Cramchaban en colère

Les Parents d’élèves du collège de Courçon et les élus de La Grève-sur-Mignon, La Laigne et Cramchaban ont exprimé leur désaccord sur la nouvelle sectorisation scolaire en manifestant à La Rochelle.

Parents d’élèves et élus de La Grève-sur-Mignon, La Laigne et Cramchaban ont exprimé leur désaccord en manifestant à La Rochelle. (©Yannick Picard).
Une quinzaine d’enfants va être touchée par la nouvelle sectorisation. Ils seront envoyés à Surgères plutôt que Courçon. (©Yannick Picard).

À cinq mois de la rentrée scolaire, la grogne devient de plus en plus prégnante dans ces petits villages du nord Aunis Atlantique regroupés en regroupement pédagogique intercommunal (RPI).

Parents et maires au front

Ils étaient environ une trentaine ce mercredi 4 mai place des Cordeliers à La Rochelle. Des élus, les maires de La Grève-sur-Mignon, La Laigne et Cramchaban mais surtout des parents d’élèves dont les enfants actuellement scolarisés en CM2 dans le (RPI) des trois communes le seront pour la plupart en 6e en septembre prochain au collège Hélène de Fonsèque de Surgères et non pas à celui de Courçon.

Et c’est bien là que le bât blesse. Il avait déjà été question du collège Jean Monnet de Courçon au cours de la précédente rentrée. L’établissement a dépassé ses capacités d’accueil (854 enfants pour 750 places N.D.L.R).

Du transitoire qui dure

Le Conseil départemental a d’ailleurs dû installer des modulaires afin de pouvoir les accueillir À l’époque le président de la communauté de commune, Jean-Pierre Servant, également conseiller départemental parlait d’un phénomène transitoire, « d’après les études, les effectifs vont continuer à grimper jusqu’en 2027, avant de se stabiliser puis redescendre ».

Ce que confirme son binôme au Département Valérie Amy-Moie qui siège dans la  5e commission, affaires scolaires, enseignement supérieur. Mais aujourd’hui, à 5 mois de la prochaine rentrée scolaire la pilule ne passe pas, pour une vingtaine de familles du RPI.

Séverine Engel-Brassaud et Coralie Queval, se sont faites les porte-paroles de ce mouvement de fronde, « certes il y a aura des dérogations, mais une quinzaine d’enfants va être touchée »..

Un redécoupage qui interroge les parents

Pour l’une comme pour l’autre les effectifs en tension du collège de Courçon n’étaient un secret pour personne. Pour autant, « nous nous attendions que ce soit d’autres communes qui basculent lorsque récemment le Conseil départemental a modifié la sectorisation de la carte scolaire ».

Un redécoupage qui interroge. « Les élèves de Benon vont à Courçon, alors qu’ils sont plus proches de Surgères. Tout comme d’ailleurs ceux du Gué-d’Alleré », martèle le maire de Grève-sur-Mignon Roland Gallian.

Avant d’invectiver directement le directeur académique des services de l’éducation nationale, « Monsieur le Dasen, du courage : descendez ! »

Les manifestants n’ont pas été reçus ce jour-là. Ils le seront prochainement, sans leurs maires mais accompagnés par Valérie Amy-Moie et Caroline Aloé vice-présidente du conseil départemental en charge de l’éducation et des collèges.

Les parents d’élèves n’ont pas été consultés

Mais une autre maman, Béatrice Paulet emmène le débat sur celui de la politique, « nous n’avons jamais été consultés. Nous payons le prix fort car nous avons trois maires de gauches. Il n’y a pas de logique de territoires. Je serai curieuse de savoir comment nos deux conseillers départementaux ont voté au sujet de la sectorisation scolaire lors de la commission permanente du conseil départemental le 15 avril dernier ».

« La sectorisation a été votée à l’unanimité. Les collèges de l’Aunis sont en tension. Me concernant j’ai tenu compte des projets d’urbanisation des communes qui me concernent. J’ai écrit à tous les maires de mon canton sur ce sujet, pour savoir comment adapter la chose. C’est une sectorisation à long terme, jusqu’en 2030.  Il faut travailler sur les structures excitantes. Pas question de construire un nouveau collège. Il manque plus de 100 places en Aunis actuellement. Il y a un problème avec les transports. Je comprends la colère des parents. Kéolis va faire une proposition à la Région pour doubler les lignes sur le RIP. Je vais être vigilante. Je ne lâcherai rien. Pour moi ce qui est important, c’est que les qualités d’apprentissage soient les mêmes pour tous les élèves », conclut la conseillère départementale Valérie Amy-Moie.


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