Discutés au Sénat ce lundi 1er août, les amendements de la gauche et des centristes visant à taxer à hauteur de 25 % les superprofits des grandes entreprises françaises ont été rejetés par les sénateurs.
Sans surprise, les sénateurs, majoritairement de droite, ont suivi ce lundi 1er août à la Chambre haute, les recommandations du ministre de l’économie Bruno Le Maire qui s’opposait aux amendements de la gauche et des centristes. « Quand on est le pays le plus taxé de tous les pays européens, on ne rajoute pas une taxe supplémentaire à toutes les taxes qui existent déjà », a t-il expliqué à la tribune du Sénat.
Des amendements qui avaient pour objet de taxer exceptionnellement les « superprofits » à hauteur de 25% des grands groupes tels que TotalEnergies (4,7 milliards de bénéfices ces 3 derniers mois) ou encore Engie. Masi aussi les grands transporteurs et les sociétés d’autoroute. « On ne peut pas constater de tels profits d’un côté et de tels besoins publics de l’autre et ne rien faire », déclarait Rémi Feraud, sénateur PS de Paris à nos confrères de France Info.
Une taxation que le Royaume-Uni, l’Espagne, la Roumanie, la Grèce et l’Italie ont déjà mis en place. L’Allemagne, quant à elle, y réfléchit.
L’amendement a été rejeté de justesse pour le gouvernement à 22 voix d’écart seulement. 155 pour, 177 voix contre. Mais le débat pourrait revenir sur les bancs de l’Assemblée nationale dès la rentrée prochaine avec les discussions sur le budget 2023.
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