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Lagord. L’écrivain et ancien flic Jacques Berlioz-Curlet sort un nouveau polar

L’ancien commissaire divisionnaire de police sort « Vengeance tardive », deuxième cru. Une enquête menée par le commissaire Claude Meslier dans les hautes sphères de la bourgeoisie et de la politique.

Jacques Berlioz Curlet. (©Yannick Picard).
Jacques Berlioz Curlet. (©Yannick Picard).

Croiser la route du Lagordais à la carrière atypique tout autant que sa retraite ne peut laisser indifférent. Âgé aujourd’hui de 76 ans, celui qui a été le premier Directeur départemental de la sécurité publique (DDSP) de la Charente-Maritime a raccroché depuis belle lurette. Si ce n’est sa plume.

Elle va du roman jeunesse à l’historique voire au contemporain avec un détour par le documentaire suite à son passage durant trois mois à la FBI Academy. Aujourd’hui, Jacques Berlioz-Curlet en est à son 18e ouvrage. Celui qui a fini sa carrière à l’Inspection générale de la police nationale dans le service de l’inspection des services et de l’école de police, « attention je n’étais pas un bœuf carotte »,  a décidé de remettre l’ouvrage sur le métier.

J’ai mis deux fers au feu. Je travaille depuis 4 ans sur une sorte de documentaire sur l’histoire de la police en Amérique : Cops. Et je rédige également un roman contemporain. C’est l’histoire d’une recherche de paternité », confie le Lagordais. Jacques Berlioz-Curlet n’est pas du genre à étaler ses faits d’armes sur la place publique.

Malgré tout, entre quelques lignes d’écriture et la fabrication d’objets en bois flotté, « je m’amuse à ça », le haut gradé de la police à la retraite se laisse aller au jeu des confidences. « J’ai toujours travaillé en sécurité publique. L’affaire Guy Mauvillain m’a tout particulièrement marqué », ne cache pas Jacques Berlioz-Curlet.

Le Rochelais avait été condamné à 18 ans de prison pour le meurtre le 9 janvier 1975, d’Elise Meilhan. Le 20 octobre 1983, Guy Mauvillain obtenait la demande en révision de son procès. Il sera acquitté deux ans plus tard. Et puis il y a cette autre affaire alors que Jacques Berlioz-Curlet n’était encore que commissaire stagiaire à Grenoble (Isère), « c’était un attentat raté au palais des sports, par des activistes espagnols ». Et sur le plan littéraire, « j’aime lire Amélie Nothomb, Françoise Sagan et Bernard Clavel ».

Nouveau cru de « Vendange tardive »

En attendant l’ancien flic devenu écrivain vient de sortir à l’occasion de ces fêtes de fin d’année « Vengeance tardive ».  « C’est un nouveau cru après une bonne première édition en 2004 », confie Jacques Berlioz-Curlet.

Un polar qui se résume ainsi. Dans l’obscurité totale, un homme reprend peu à peu conscience. Accident de la route ? Malaise ? Les yeux serrés dans un bandeau, il est couché sur un matelas pneumatique, les chevilles entravées d’une solide chaîne. Il est retenu prisonnier par de mystérieux personnages cagoulés, gantés et revêtus de longues blouses blanches.

Au même moment, à la brigade de police judiciaire, alors qu’on se prépare à fêter Noël, le téléphone retentit. Mauvaise nouvelle pour le commissaire Claude Meslier qui s’apprêtait à célébrer les fêtes de fin d’année près de sa vieille mère à Lyon : Charles Lambert, P.-D.G. de la SODIBOIS, une florissante entreprise, a subitement disparu. L’affaire est d’autant plus malaisée que Lambert, ami intime du ministre de l’intérieur, est le favori aux élections législatives prochaines.

Une bande de kidnappeurs illuminés

Comment le commissaire Claude Meslier va-t-il, avec l’aide de son équipe, percer le mystère de Lambert ? Comment surmontera-t-il les obstacles que vont lui opposer sa famille bourgeoise désorientée par la disparition de son chef emblématique, des médias gourmands de scandales, une bande de kidnappeurs illuminés, cruels et insaisissables, une administration tatillonne,…et même la fille de Charles Lambert, la belle Elodie, dont les yeux couleur jade vont l’attirer dans le piège de l’amour ?

Un lecteur de « Vengeance tardive »,  dit du roman, « trouvaille de vacances, j’ai découvert l’auteur lors d’une balade sur les quais de la Rochelle. Il m’a bien présenté son livre, je suis reparti avec ! La narration est bonne, il y a un bon rythme et ça se sent qu’il a été flic avant, la façon dont progresse l’enquête est crédible. Il y aura toujours des facilités dues au format par rapport à la réalité. Ce n’est pas seulement une affaire de disparition, il y a aussi un aspect politique, un jeu de pouvoir, une administration qui freine parfois l’enquête, bref ça sent le vécu ».

411 pages – ISBN : 979-10-91020-16-9. Prix : 20 €

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