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La Toussaint. Le business du funéraire devient personnalisé et digitalisé

Près d’un Français sur deux est favorable à une cérémonie non conventionnelle selon une étude PGF réalisée par l’institut CSA. Si la personnalisation d’une  cérémonie est à la mode, la digitalisation fait son apparition sur le marché du funéraire.

Les cérémonies funéraires suivent le cours du temps avec des cérémonies personnalisées ou digitalisées. (©Illustration / Adobestock).

Quel regard les Français portent-ils aujourd’hui sur leurs obsèques ? Sont-ils en recherche de rupture, d’ouverture, de continuité ? Selon la dernière étude PFG (Pompes Funèbres Générales), le marché du funéraire, longtemps dominé par des codes qui semblaient immuables, se normalise et suit les grandes évolutions sociétales.

Les cérémonies deviennent ainsi le reflet de la société d’aujourd’hui où s’expriment davantage de libertés et des rituels assouplis. Désormais, le traditionnel cohabite avec la personnalisation.

La mode de la personnalisation

57 % des Français souhaitent ainsi pouvoir proposer une célébration dont le thème serait lié au centre d’intérêt du défunt ; une tendance accentuée chez les jeunes de 18 à 24 ans (69 %) et les femmes (60 %).

Près de 1 personne sur 2 interrogée (48 %) attache également une importance particulière au lieu, qui doit avoir du sens pour soi ou pour le défunt : dans la nature, dans une propriété privée, en bord de mer.

Un effet de mode qui suit la tendance générale. Longtemps, les obsèques ont suivi un rituel très traditionnel dans lequel l’originalité n’avait pas sa place. Mais les temps changent. Aujourd’hui, le constat est tout autre, les usages évoluent et les codes sont révolus.

Pour preuve, 48% des tricolores déclarent qu’ils pourraient organiser pour une proche, une cérémonie qui s’écarte des conventions. Par souhait du défunt (66%), mais également par réconfort pour 34% d’entre eux.

L’arrivée de la digitalisation

Qui dit vivre avec son temps, dit évolution des nouvelles technologies, incontournable de la vie quotidienne. Une digitalisation qui débarque aussi sur le marché du funéraire. En effet, près d’un Français sur 4 serait prêt à suivre une cérémonie à distance.

Aujourd’hui, 41 % des habitants de l’hexagone sont intéressés par la possibilité de choisir, de configurer et de commander sur Internet un cercueil ou une urne funéraire et 38 % seraient même prêts à organiser entièrement leurs obsèques en ligne, sans se rendre en agence.

Toutefois, le souvenir se veut persistant et intemporel. Malgré les évolutions, 41% aimeraient disposer d’un espace mémorial en ligne.

Le souvenir immuable

Dans un contexte où le choix de la crémation est en constante augmentation, il apparait important de laisser une trace à ses proches. En effet, 68 % aimeraient avoir un lieu dédié au souvenir du défunt (mémorial, arbre, jardin, autre lieu de dispersion…).

51 % aimeraient récupérer, à l’issue de la cérémonie, un objet symbolique qui évoque la personne défunte.

Enfin, 64 % des Français aimeraient que le défunt ait pensé à leur laisser une lettre, un enregistrement audio ou vidéo, un album photo, notamment les jeunes (80 % des 25-34 ans) et les femmes (70%).

Étude CSA « Les Français et leurs obsèques » : 
Réalisée du 29 août au 5 septembre 2022 sur un échantillon national de 1008 personnes âgées de 18 ans et plus, représentatif de la population française.

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