Sport, Vie des communes

La Rochelle. Stade Rochelais Cyclisme. Le Tour de France passera par un bon début de saison 2023

Ses vœux 2023, ses objectifs, son nouvel effectif et le calendrier, interview sans détour avec Jean-Christophe Barbotin. Le manager général du Stade Rochelais Charente-Maritime Cycling Team espère que 2023 sera meilleure que la saison passée.

Jean-Christophe Barbotin a dressé les ambitions du club pour cette nouvelle année 2023 qui débutera officiellement le 29 janvier à Almeria en Espagne. (©Corentin Cousin).

2022, c’est désormais du passé. Résultat décevant, pas à la hauteur des ambitions fixées, la saison dernière est oubliée. Cap maintenant sur 2023 pour le manager général du Stade Rochelais Cyclisme, Jean-Christophe Barbotin.

Le patron du cyclisme maritime évoque les objectifs pour cette nouvelle année, son effectif renouvelé sur lequel il fonde beaucoup d’espoir, mais aussi les grands rendez-vous du calendrier de la saison.

Voir l’interview vidéo de Jean-Christophe Barbotin. 

Pérenniser le club et les résultats

Quels sont tes vœux pour cette nouvelle année 2023 ?

JC Barbotin. « Mes vœux pour cette nouvelle année sont de pérenniser le projet et la structure Stade Rochelais Cyclisme. Et cela passe par des objectifs, notamment par des résultats sportifs. Sans oublier de garder nos partenaires dans la bonne humeur. On est fier de nos couleurs et on veut les porter haut et fort pendant longtemps ».

Avec la conjoncture, est-ce plus compliqué d’attirer et de fidéliser de nouveaux partenaires pour faire grandir cette structure ?

JCB. « On a des partenaires fidèles et une constance de budget. Mais aujourd’hui, on est obligé d’augmenter ce budget. Je n’apprends rien à personne, tout augmente. La concurrence aussi arrive dans le cyclisme féminin et les salaires augmentent. On se doit d’augmenter notre budget, malgré une bonne base, mais c’est sûr qu’il nous faut d’autres partenaires pour offrir de nouveaux projets d’avenir ». 

Il manque beaucoup aujourd’hui sur le budget ?

JCB. « C’est difficile de se prononcer. Il n’y a pas forcément de limite, mais tout dépend aussi des objectifs. Si l’ambition est d’être World Tour d’ici quelques années (catégorie élite), le budget devrait tourner autour des 2,5 à 3 millions. Mais ce n’est pas l’objectif aujourd’hui. Nous avons besoin d’une croissance régulière de 20 à 25% par an afin de s’inscrire dans le paysage international et se donner la possibilité de participer à de grands tours ».

Les filles du Stade Rochelais Cyclisme sur les routes du Tour de France 2022. (©src)

Pas de Tour sans bon début de saison

On a vu de nouvelles filles intégrer l’effectif cet été. Vous êtes partie en stade de pré-saison à la mi-décembre dernier, comment ça s’est passé ?

JCB. « Le stage s’est très bien passé. On est heureux d’avoir renforcé l’équipe avec l’arrivée de jeunes coureuses à fort potentielle. Une chose qui a changé par rapport aux années précédentes, on a essayé de beaucoup rouler. Avant, on se basait assez sur le physique et les réunions. Là, on a vraiment poussé sur l’aspect sportif ».

Est-ce que tu sens un groupe plus qualitatif que l’année dernière ?

JCB. « Je pense qu’il est différent. Sur le plan sportif, c’est l’avenir qui nous le dira. On avait un groupe fidèle, les filles qui sont parties avaient été présentes depuis le début du projet à l’image d’India (Grangier) ou encore Séverine (Éraud). On est maintenant sur des jeunes qui découvrent la structure et qui ont faim de victoire. Elles veulent prouver de quoi elles sont capables.

Quelles vont être les grands rendez-vous cette année ?

JCB. « Les grands rendez-vous vont être un peu éparpillés tout au long de la saison. On le sait, notre fil rouge reste une participation sur le Tour de France. Une qualification qui passera d’abord par un bon début de saison, donc c’est l’un de nos objectifs prioritaires. Les championnats de France nous tiennent également beaucoup à cœur. On veut briller sur cette compétition. Mais également participer au Tour de Suisse qui est une compétition World Tour cette année ».

Alizée Rigaux a terminé 8e espoir des Championnat de France de Cyclo-Cross en Normandie. (©Amélie Barbotin / SRC)

Retour des hostilités le 29 janvier

Le début de saison débute quand pour l’équipe? On vu Alizée Rigaux sur le Championnat de France Cyclo-cross ?

JCB. « Oui, c’était l’es championnat de France pour Alizée, elle qui sort de la catégorie junior. C’est sa première participation et sa première année chez les élites. Officiellement, notre première course par équipe ce sera à Alméria, en Espagne, le 29 janvier ». 

Sur quelles filles mises-tu cette année et sur qui fondes-tu des espoirs ?

JCB. « J’attends beaucoup de Lucy Gadd, notre Britannique. Elle a de grandes capacités avec des stats très intéressantes. On a également Lotte Claes, notre grimpeuse belge, qui a déjà prouvé des choses. Elle a fait plusieurs tops 10 en montagne à l’international. Et enfin, Maëva Squiban, qui est une pépite française que l’on a su garder. Elle a eu pas mal de pépins physiques l’an passé, handicapée par les chutes, mais ça ne peut pas arriver tous les ans (sourire). Sans oublier Noémie Abgrall qui a performé sur les derniers championnats de France. Elle commence à devenir une ancienne puisqu’elle est arrivée en 2019. 

Que de bons augures pour cette nouvelle saison ? 

JCB. « Sur le papier oui, mais bon on ne sait jamais à quoi s’attendre. Les filles ont soif de victoire. On est impatient de commencer le championnat avec des jeunes qui ont envie de prouver les choses. J’espère toujours de ce groupe-là, mais on fait toujours des paris dans le sport, avec quelques certitudes toutefois ».


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