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La Rochelle : Shark Robotics sous les feux de la rampe

Le robot Colossus fabriqué par la société Rochelaise Shark Robotics à l’écran du film « Notre-Dame brûle » de Jean-Jacques Annaud.

Colossus dans Notre-Dame de Paris-©Bastien GUERCHE-Securite Civile
Le Colossus de Shark Robotics dans Notre-Dame de Paris. (©Bastien GUERCHE-Sécurite Civile).

Le 16 mars, « Notre-Dame brûle« , le dernier long métrage du réalisateur français Jean-Jacques Annaud est sorti en salle. Ce film reconstitue dans les moindres détails le drame qui le 15 avril 2019, a failli sceller définitivement le sort de la Cathédrale Notre-Dame brûle.

À l’image des femmes et des hommes qui parfois au péril de leurs vies vont réussir à préserver au mieux et parfois au péril de leur vie le monument parisien. Le jour de l’incendie, d’origine accidentelle, le robot Colossus fabriqué dans les ateliers à La Rochelle de la société Shark Robotics était intervenu 10 heures en soutien de la Brigade de Sapeurs Pompiers de Paris. « Son engagement avait été décidé à un moment où la situation devenait trop dangereuse pour les pompiers : la température dépassait les 800 degrés, le toit de la nef menaçait de s’effondrer, du plomb en fusion s’abattait à l’intérieur de la cathédrale », explique Cyril Kabbara, le président et directeur général du groupe Shark Robotics.

500 kg pour 15 sapeurs-pompiers

Avec ses 500 kg, Colossus a participé à la préservation des œuvres grâce à la détection des points chauds et l’extinction du feu, tractant des tuyaux nécessitant normalement la force de 15 sapeurs-pompiers. « Le feu de Notre-Dame a confirmé que Colossus ne protège pas seulement les humains, mais il préserve aussi le patrimoine et l’environnement », insiste Cyril Kabbara.

15 robots pompiers

Dans l’hexagone 15 robots pompiers sont déjà déployés, dans des services départementaux d’incendie et de secours (SDIS) et unités militaires, dont six à la Brigade de sapeurs-pompiers de Paris. « Il y a entre 10 et 15 interventions de nos robots chaque semaine », poursuit Cyril Kabbara.

Après avoir mis un pied dans le secteur de la défense, Shark Robotics  se désengage progressivement de ce secteur. « Notre vrai savoir faire c’est la sécurité incendie. Il représente 50% de notre chiffre d’affaires », assure le président du groupe.

Toujours à La Rochelle

Une trentaine de brevets a été déposé dans le domaine de la sécurité incendie. Une vingtaine d’autres sont en cours de dépôt. L’année passée, Shark Robotics a livré son premier robot pompier en Israël. L’entreprise Rochelaise souhaite y prendre d’autres parts de marché, tout comme d’ailleurs devenir pérenne outre Atlantique avec cette ferme intention, « la production restera à La Rochelle ».

www.shark-robotics.com/

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