Après les pompiers, c’est au tour des agricultrices de faire leur calendrier. Lancé par le photographe Johann Baxt, il y a 5 ans, « Belles des prés » continue aujourd’hui de bousculer les idées reçues sur celles qui font l’agriculture.
La fin de l’année approche et les calendriers font leur retour sur les étales des kiosques et des librairies. Cette année, les agricultrices rempilent pour une sixième édition saison et propose un calendrier « Belles des prés 2023 soft » mais haut en couleur.
Lancé par Johann Baxt, photographe de Haute-Garonne, en 2016, le calendrier « Belles des prés » donne une image différente des agricultrices. Loin des préjugés et avec l’idée « d’apporter une touche de glamour dans un monde rural où les femmes sont rarement mises en valeur ».
Des portraits glamours
Chaque année, au mois de janvier-février, Johann Baxt fait une annonce casting sur les réseaux sociaux et reçois plein de candidatures d’agricultrices de la France entière.
En fonction du profil et de leur profession, le photographe fait une sélection. Son objectif ? Représenter l’agriculture dans sa globalité.
Cette année, par exemple, on a une céréalière des Hautes sommes qui a pas loin de la cinquantaine. On n’a pas forcément que des jeunes agricultrices ou des clichés de la profession. Il n’y a pas de critères définis pour participer. Pas besoin de faire une taille 38, j’essaye surtout de valoriser différentes régions et productions chaque année », précise Johann Baxt.
Chaque mois, une agricultrice différente, d’une région différente. Savoie, Isère, Pyrénées Atlantiques…Johann Baxt a parcouru 5 000 km à travers l’Hexagone. Résultat, toute la France est représenté dans ce calendrier.
Et ici, pas de photos de femmes dénudées aux courbes parfaites, un poil photoshopées et maquillées à la perfection, mais plutôt une représentation réaliste de l’agricultrice moderne et de son côté glamour.
L’agriculture se modernise avec de plus en plus de femmes qui s’installent et présentent sur les réseaux sociaux pour mettre en avant leur travail. Donc je voulais leur faire un petit clin d’oeil en faisant de jolies photos. L’objectif est aussi de ne pas faire quelque chose de vulgaire », rappelle le photographe.
Autrement dit, à travers cet almanach, l’artiste propose des portraits glamours de jeunes agricultrices, « avec des photos suggestives mais sans vulgarité », qui souhaitent mettre en valeur leur féminité et dépoussiérer l’image du monde rural, particulièrement touché par les crises successives.
Au total, le calendrier a été tiré en 4 000 exemplaires. C’est donc une édition limitée, disponible en ligne sur la boutique. Les bénéfices des ventes est par ailleurs reversée à l’association « Petit coup d’pouce à la ferme », dont la mission est de soutenir des porteuses de projets écoresponsables et durables dans le secteur agricole.
Une touche locale
Dans ce calendrier soft, féminin, naturel et sans provocation, on retrouve une petite nouvelle : Miss Agri 2021. Déjà très populaire sur les réseaux sociaux, l’ancienne Miss agricole 2021, Sophie Renaud a choisi de prendre la pose devant le tracteur « mascotte » de l’exploitation familiale.
Sophie représente la 5e génération de sa famille à travailler dans l’agricultrice et elle est la « première fille » de la famille à exercer ce métier. Depuis 2016, elle possède sa propre exploitation et elle en gère avec sa famille 4 en Charente-Maritime.
Cultivatrice de blé dur, orge d’hiver, orge de printemps, tournesol, maïs, pois, cette agricultrice est multifonction. Et cela n’enlève rien à son charme ! Au contraire.
Aujourd’hui, elle donne une autre image de la femme et rappelle qu’une femme a toute sa place en agriculture. De plus, elle communique beaucoup pour défendre son métier.
Depuis 2019, elle est présente sur Instagram. Elle poste des photos pour montrer son quotidien et revendiquer sa place dans ce milieu encore très masculin. Un modèle à suivre qui représente déjà à elle seul l’esprit de ce calendrier annuel.
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