La Rochelle. Ils braquent deux automobilistes et un cycliste avec une arme factice dans le quartier de Mireuil

Mercredi 31 août, le tribunal judiciaire de La Rochelle a jugé deux jeunes Rochelais en comparution immédiate, plus proches des pieds Nickelés que de véritables caïds.

Braquage à main armée ©Adobe Stock illustration
Les deux jeunes ont tenté de braquer deux automobilistes et un cycliste. (©Adobe Stock illustration)

Dans le box du tribunal judiciaire de La Rochelle, les prévenus, Erwan et Florian, ne jouent pas les caïds, à l’inverse de leur attitude deux jours auparavant vers 7 heures dans le quartier de Mireuil à La Rochelle. Les deux jeunes adultes étaient accompagnés ce matin-là d’un mineur qui sera lui, jugé ultérieurement par le tribunal pour enfants.

« Ils étaient très agressifs »

Le trio frappe à une des vitres de la Twingo de Pierre dans laquelle il dort, « ils étaient très agressifs. J’ai essayé de parlementer mais l’un d’eux a sorti une arme et l’a pointé vers moi ». Sous la menace de celle-ci qui s’avérera être factice et non chargée, Pierre préfère descendre de son véhicule.

La Twingo démarre alors en trombe. Peu après, les braqueurs barrent la route à un second automobiliste. Mais il réussit à se dégager de cette fâcheuse posture, « j’ai accéléré pied au plancher ». Les prévenus reconnaissent avoir également malmené un cycliste. Mais il n’a pas été retrouvé.

Un pistolet à billes

Grâce au signalement fourni par Pierre aux policiers ceux-ci retrouvent très rapidement les auteurs des faits. Le pistolet à billes et non chargé est retrouvé sur Florian. La Twingo est également retrouvée mais avec son embrayage hors d’usage. « Je ne sais pas conduire », avoue Florian.

Aucun des deux prévenus qui ne se connaissaient que depuis 48 heures, ne peut expliquer leur comportement ce matin-là, « on ne sait pas ». Dans le passé Florian a déjà fait parler de lui pour des histoires de vols. À l’inverse, Erwan était jusqu’à ce jour, totalement inconnu des services de la justice.

Mandat de dépôt pour l’un des deux accusés

Pour le ministère public il n’y en a pas un pour rattraper l’autre, « l’action est concertée, aucun ne se désolidarise ». Une peine de trente mois de prison dont 18 avec sursis est requise à l’encontre de Florian. Pour Erwan, ce sont vingt-quatre mois de prison dont 14 avec sursis qui sont réclamés.

Des mandats de dépôt à l’audience sont requis pour l’un et l’autre des deux prévenus. Les deux ont été condamnés à trente mois de prison dont vingt-six assortis d’un sursis avec notamment l’interdiction d’entrer en contact entre l’un et l’autre. Un mandat de dépôt a été prononcé seulement à l’encontre de Florian. Erwan tentera de faire aménager sa peine devant un juge d’application des peines.


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