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Des étudiants en architecture planchent sur l’avenir de Marans

Comment Marans peut devenir une ville de demain ? Des étudiants de l’Ecole d’architecture de Paris-La-Villette se sont réunis pour réfléchir et proposer des projets d’avenir autour de plusieurs grands axes.

Une vingtaine d’étudiants se sont penchés sur les différents projets de la ville de Marans pour apporter des solutions et tenter de répondre à certains questions en matière d’urbanisme et d’aménagement. (© Antoine Colin)

Pendant 4 jours, les étudiants du Master « Ressources Rurales », en partenariat avec la ville de Marans, la Direction Départementale des Territoires et de la Mer de Charente-Maritime et l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Paris-La-Villette, vont se réunir dans cette petite commune d’environ 5 000 habitants pour partager leurs idées sur « Marans, petite ville de Demain ».

L’objectif est de devenir une source d’inspiration pour les élus locaux qui travaillent au quotidien sur l’aménagement du territoire et son architecture.

Évidemment, ce travail consistera avant-tout à apporter des solutions et des éléments de réponse. Pour cela, les étudiants qui ont commencé à travailler sur ce projet dès le début du mois d’octobre auront « carte blanche » jusqu’au 4 février pour donner plusieurs propositions concrètes pouvant permettre à Marans d’améliorer son dynamisme et de s’inscrire dans un élan de modernité.

Apporter une nouvelle vision

Réunis ce 5 novembre dans la salle des fêtes de Marans, les étudiants ont commencé à présenter leur travail devant le maire Jean-Marie Bodin. En quelques minutes, les futurs architectes ont montré toute leur détermination dans « cet exercice très enrichissant ».

Dans la salle, des études de terrain et quelques idées concernant les chantiers à priorisés ont été affichées sur les murs. Au centre de la pièce, une maquette de la ville a été exposée de sorte à illustrer au mieux leurs propositions.

Première question soulevée : quelles sont les qualités du territoire ? La base de leur réflexion repose sur cette interrogation.

C’est donc à partir de là que ces étudiants se sont fixés des objectifs dont le principal est d’apporter des propositions pour donner la possibilité à la ville de Marans de devenir plus durable, plus frugale et inclusive en utilisant la technologie et ses ressources à bon escient.

Les étudiants font émerger des idées mais ce sont les acteurs de l’aménagement de prendre la décision finale », précise Marc Borineau, enseignant et architecte en charge du suivi de ce projet.

Alors, même si ce rôle reste en l’état une simple consultation vis-à-vis des élus, le travail à fournir et les analyses sont bien réels et à prendre en compte.

Avec cette nouvelle vision, en phase avec son temps et les aspirations des nouvelles générations, ces architectes en herbe apportent une plus-value au travail des élus locaux puisqu’ils apprennent à raisonner à partir des bâtiments et de l’espace déjà sur place.

S’appuyer sur le savoir-faire local

En pratiquement 100 ans, la surface de Marans a été multipliée par 12. Un agrandissement de son urbanisme assez conséquent quand on connaît la place de l’agriculture dans le département. Pour autant, Marans est devenue un carrefour et a endossé naturellement son rôle dans le Pays d’Aunis.

Aujourd’hui, le deuxième constat fait par les étudiants est simple. La commune doit renforcer son armature urbaine. Autrement dit, elle doit se concentrer sur son territoire sans empiéter sur d’autres communes ou espaces agricoles.

Maintenant, il faut bâtir la ville sur la ville, et arrêter de s’étaler », précise Marc Borineau, enseignant et architecte en charge du suivi de ce projet.

C’est pour cette raison que les architectes en herbe se sont répartis les recherches sur la ville pour faire une analyse en profondeur et un diagnostic aux plus proches des réalités locales. 

Chaque groupe se concentre sur un sujet prioritaire. Parmi eux, l’aménagement de la gare, de la drue d’Aligre, du port, le contournement de la commune (projet de départementale) et d’autres thèmes tout aussi important. A travers eux, plusieurs thématiques sont alors abordées : mobilité, espaces publics, habitat….

Mais comment comprendre les enjeux territoriaux sans connaître le département ? La question s’est aussi posée et une réponse a été donnée. Lors de leur séjour, les étudiants vont aller à la rencontre des habitants, des commerçants et des artisans…Apprendre à connaître leurs besoins.

Pour cela, les portes de la salle des fêtes resteront ouvertes toute la journée pendant 4 jours. Les associations sont également invitées à les rencontrer. 

Ainsi, ces rencontres vont permettre aux projets et aux différentes propositions d’avoir vocation à être développés puis pérennisés… Reste à concrétiser les idées. Pour le dynamisme de la ville, l’enjeu est d’intérêt général et l‘aménagement durable semble être l’une des solutions les plus solides.

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