article, Loisirs - Culture, Vie des communes

Charron. Moul’Stock veut pouvoir grandir encore, mais jusqu’où ?

Le festival de rock charronnais, qui a changé d’équipe organisatrice, souhaite revoir son modèle économique pour essayer de grandir encore un peu plus, avec un nouvel équilibre à trouver.

Moules Stock 01 Yannick Picard
Moul’Stock revient en 2023 avec encore plus de musiques, de moules, de frites et de bière. (©Moul’Stock)

Comment parler de Moul’Stock sans évoquer sa genèse ? Dans la nuit du 27 au 28 février 2010, le petit village de pêcheurs de Charron était submergé par le raz de marée Xynthia. Des semaines durant ses habitants ont nettoyé sans relâche les stigmates laissés par la tempête.

Puis entre colère, fatigue et solidarité ils ont décidé de faire la fête : celle de la musique. L’année suivante, aidé par le Chantier des Francos, Charron fera son propre chantier musical. Moul’Stock était né. Même s’il n’en prend réellement le nom qu’en 2012.

Le comité des fêtes portera le festival entièrement gratuit dédié uniquement à la musique rock et à la moule de bouchot servie avec des frites pendant des années. Avant que l’association ne change de nom et devienne Fêtes en stock. Avec à sa tête deux coprésidents : Hermann Thefany et Ludovic Cocq. Moul’Stock a dû couper le son en 2020 et 2021, pour cause de pandémie.

Deux jours de festival

Avant de revenir plus fort en juin dernier et pour la première fois et les 10 ans de l’événement, deux jours de festival et non plus un seul. « Nous allons rester sur ce même format de deux jours pour la prochaine édition qui se tiendra les 9 et 10 juin prochains », explique Hermann Thefany. Une autre nouveauté était apparue en 2021 : la présence de plusieurs DJs venus tout spécialement mixer pour Moul’Stock. « Ce sera encore le cas cette année », confie Ludovic Cocq.

Autre nouveauté pour subvenir au financement de l’événement dont le budget était de 90 000 euros en 2022, la création d’un fonds de dotation, « action marketing, soutien, solidarité », (Am2S). L’objet de ce fond est de faciliter le développement socio-économique de la Charente-Maritime à travers des actions culturelle, éducative, environnementale et d’autres en rapport avec la mytiliculture.

Fêtes en stock à ouvert le capital avec la somme de 15 000 euros. « C’est un outil de mécénat qui permettra à ceux qui apporteront des fonds de faire de la défiscalisation à hauteur de 66 %. Notre ambition est de lever 20 000 euros en 2023 », confie Hermann Thefany. Le fond sera au soutien de Moul’Stock en 2023 et à celui d’autres actions non encore définies les années suivantes.

Moules Stock 02 ©Yannick Picard
Plus grand Moul’Stock, mais jusqu’ou ?(©Moul’Stock)

Moules, frites et bières au rendez-vous

Reste la programmation de Moul’Stock 2023. Sur le sujet, à Charron véritable temple de la moule, inutile d’insister. Les deux coprésidents de « Fêtes en stock », sont l’un et l’autre aussi fermés que des huîtres. « Nous ne vous la dévoilerons que le 16 janvier, journée mondiale de la morosité. Cela mettra de la gaîté au cœur des futurs festivaliers », s’amuse Hermann Thefany.

Seules certitudes, il y aura bien du rock et des DJs sur scènes, « nous reprenons le même format que l’année passée. C’est-à-dire deux jours, en essayant d’aller chercher un nouveau public vraiment festivalier », poursuit Ludovic Cocq.

Et comme les autres années, les moules, une partie offerte par les mytiliculteurs de Charron, les frites et la bière seront présentes sur les tables du festival. En 2022, deux tonnes de moules s’étaient mangées, accompagnées de 700 kg de frites et arrosées de 3 000 litres de bière. Le vendredi soir avait vu 1 500 festivaliers venir écouter les sets des DJs. Ils étaient 5 000 le lendemain face à la grande scène et aux 4 groupes qui s’y étaient succédés.

Mais à vouloir tutoyer au plus prêt les étoiles, le festival ne risque-t-il pas de perdre son âme originelle de fête de village et se brûler les ailes ? Réponse les 9 et 10 juin prochains.


[the_ad id= »2951″]