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Charron. La réserve communale de sauvegarde manque de bras

Le maire de Charron tire le bilan de l’exercice « Tempête Ursule », qui s’est déroulé le mardi 18 octobre sur une partie d’Aunis Atlantique.

La réserve communale de sauvegarde a besoin de solidarité. (©Yannick Picard).

Ce jour-là, le plan Orsec (Organisation de la réponse de sécurité civile) a été déclenché par la préfecture de 14 à 17 heures. Les communes de Marans, Andilly, Saint-Ouen-d’Aunis, Villedoux et Charron étaient concernées, ainsi que pour la première fois la communauté de communes Aunis Atlantique dans le cadre de son plan intercommunal de sauvegarde que lui impose depuis novembre 2021 la loi Matras.

Deux jours plus tard le maire de Charron, Jérémy Boisseau revenait sur cet exercice lors de son conseil municipal, « nous avons constaté quelques dysfonctionnements ». Parmi eux le manque d’un groupe électrogène, alors que le village devrait en compter deux.

Également la difficulté de la mise en place des batardeaux à l’entrée nord du village, imposée dans le cadre de cet exercice. « Tempête Ursule » a mobilisé la majorité des élus regroupés dans un poste communal de crise. Mais également les agents des services techniques et la réserve communale de sauvegarde composée de bénévoles et instituée au lendemain de la tempête Xynthia (nuit du 27 au 28 février 2010 N.D.L.R).

Un manque de bénévoles

Aujourd’hui c’est cette dernière qui inquiète tout particulièrement Jérémy Boisseau, « il faut retrouver des bénévoles pour la réserve communale de sauvegarde ».  Xynthia avait provoqué l’exode de près de 600 habitants suite à la destruction de 200 maisons. Treize ans plus tard, dans un périmètre très contraint par un plan de prévention des risques littoraux (PPRL), de nouveaux lotissements sont sortis de terre.

D’autres continuent de le faire. Malgré tout la population n’a pas encore retrouvé son taux d’avant l’évènement climatique qui avait provoqué le décès de trois habitants du village.

Un manque de solidarité ?

« Il y a très peu de nouveaux habitants et encore moins de jeunes qui se sont impliqués dans la réserve communale de sauvegarde », regrette Jérémy Boisseau. L’édile n’est pas du genre à jouer l’autruche, « nous sommes loin d’avoir gagné la culture du risque ».

Ce qui pourtant fait désormais parti des plans d’actions et de prévention des inondations (PAPI). Une certaine forme d’inquiétude semble même prévaloir chez le maire de Charron, « c’est la solidarité qui nous a sauvés en 2010. Si Xynthia revenait demain, j’attends de voir… ».

Prochainement dans les documents de communication destinés aux habitants du village, une note pour faire partie de la réserve communale de sauvegarde sera intégrée.


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